mardi 22 juillet 2014
Dernière modification : jeudi 24 juillet 2014
Depuis le 4 juillet, nous parlons, imaginons, réfléchissons à des moyens de nous mobiliser ensemble contre l’accord du 22 mars 2014, agréé le 26 juin dernier.
Parce qu’il est la suite logique de la réforme de 2003 contre laquelle nous nous battons...
Parce que l’accord dans son ensemble, bien au-delà des seules annexes 8 et 10, touche les plus précaires, mais aussi tous les salariés, à l’heure où 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés.
Parce qu’aujourd’hui 86% des embauches se font en CDD, soit des emplois discontinus.
Parce que le 24 juillet se tiendra le dernier rendez-vous de l’été de la table de concertation avant la reprise de septembre et que nous devons peser de tout notre poids sur celle-ci [1].
Parce que nous devons faire savoir haut et fort que nos propositions doivent être soutenues.
Parce que sans une mobilisation visible, nous n’avons aucune chance, absolument aucune, d’aboutir à un accord satisfaisant.
Parce que l’ouverture des négociations n’étant pas actée, la lutte doit être forte pour obtenir des garanties de résultat.
Parce que la grève demeure un outil de pression pertinent et entendu [2].
Les coordinations des intermittents et précaires et la CGT spectacle appellent à une journée nationale de grève et d’actions jeudi 24 juillet 2014.
Nous appellons chacun, artiste, technicien, chaque compagnie, chaque équipe, chaque lieu, à se réunir en assemblée générale, à prendre la mesure et la gravité de cet accord, et à se mettre en grève, chacun pouvant faire valoir son droit de grève individuel.
Pour cette quatrième journée du calendrier de concertation, et pour préfigurer la lutte dans les mois qui suivent, il est évident et primordial d’être nombreux et forts dans la contestation et la mobilisation.
Parce que notre mobilisation ne s’arrête pas à Avignon et se poursuit sur les autres festivals de l’été, notamment celui de Chalon dans la rue.
Restons solidaires, mobilisés et déterminés.
Le 20 juillet 2014
La coordination des intermittents et précaires, Collectif du Off
[1] Il s’agit de la dernière séance de l’été de cette concertation lancée par Valls pour tenter de démobiliser (voir Rien n’est réglé, tout commence ), elle devrait se poursuivre à la rentrée, voir Les 1ères tables rondes de concertation sur l’intermittence du gouvernement Valls I.
[2] Oui, la grève, à l’inverse de ce qu’en disent des Mnouchkine, voir à notre soi-disant amie, ou des Py, voir Olivier Qui ? Tentative de décryptage dʼun discours apparemment incohérent.
Utile en toutes circonstances et pour tout lecteur :