Tours, agitation aux Assedics-fantômes

mercredi 16 décembre 2009
Dernière modification : mercredi 16 décembre 2009

Quand une simple diffusion de tracts conduit des chômeurs à faire effectuer l’accueil des ex-Assedics (Pôle Emploi) par la personne du directeur.

Des membres du collectif-précaires effectuaient leur habituelle diffusion de tracts vendredi dernier au centre administratif de Champ-Giraud. En faisant leur tour au site des ex-Assedics de Pôle Emploi, ils y ont rencontré des chômeurs pas contents qu’on les fasse lanterner.

En effet, les membres du collectif avaient distribué leur tract à la dizaine de personnes qui faisait déjà la queue à l’accueil des ex-Assedics de Pôle Emploi. Un homme leur ayant fait part de son agacement (après avoir fait le 3949 on lui a dit de se déplacer à l’agence suite à une erreur de Pôle emploi dans son dossier, mais il craint de ne pas être reçu), le collectif attend pour veiller à ce qu’il soit bien reçu.
Mais l’attente se prolonge, et tout le monde se rend compte que cela fait de longues minutes que la dame assurant l’accueil s’est volatilisée. Près de 20 minutes passent et toujours personne à l’accueil ; la file d’attente, elle, par contre a doublé ! Le mécontentement et l’interrogation dénouent un peu les langues. Encore une fois, on fait lanterner les chômeurs comme s’ils ne devaient faire que ça de leur vie. Quand est-ce que quelqu’un va revenir à l’accueil ? Aura-t-on finalement le temps de passer ? Et d’ailleurs comment se fait-il qu’il n’y a personne pour accueillir les gens qui arrivent ?! Tout ça sans explication. C’est à se demander...

Les ex-Assedics peuvent-elles être fermées tout en étant ouvertes ?

Des membres du collectif et des usagers décident alors d’aller à la recherche de conseillers ; on se promène dans les bureaux, on se rend compte que tous sont vides ! Ou presque ; on tombe d’abord sur une conseillère qui reçoit la dernière usagère qui a vu quelqu’un en face d’elle à l’accueil. On lui demande comment cette situation est possible.
Elle nous dit qu’il faut patienter, que c’est difficile pour eux, qu’ils ne sont que deux à travailler ce midi...! On lui fait remarquer que pour les chômeurs, au moins, cette situation n’est pas acceptable.
Les locaux sont effectivement déserts de conseillers. Mais alors, les ex-Assedics sont-ils ouverts ou fermés ? Pôle-Emploi fait-il semblant d’être ouvert ? Au fond d’un autre bureau, on croise un autre salarié affairé dans des paperasses ; seule réponse, « désolé ». Pouf, plus loin on tombe sur une dame, en discussion avec le salarié désolé (qui du coup a fait preuve de réactivité). Cette dame s’avère être directrice-adjointe.
On la fait venir dans la salle d’accueil, pour admirer la foule présente. Après un « je reviens », elle nous revient avec le « directeur » (de quoi, ça on ne saura pas). Le directeur, es-communication, se trouve alors face à la vingtaine de personnes, agacée mais guère agressive. On lui demande tout de même des explications. On obtient alors, enfin, la raison de ce (non-)traitement ; ils sont en pleine réorganisation ! On lui fait remarquer que de toutes façons ils ne peuvent pas faire semblant d’être ouverts, que la situation n’est pas acceptable.

C’est ainsi que, environ 45 minutes après la disparition de la conseillère à l’accueil, le directeur es-communication à pris sa place derrière le guichet pour recevoir les chômeurs, en plus d’un autre salarié qu’il a fait venir (sorti d’on ne sait où).

Les membres du collectif-précaires quittent les lieux quelques minutes après, satisfaits d’avoir suscité de l’échange et de la concertation entre chômeurs, un début de réaction collective et porté ainsi un petit coup à la méprise administrative.

FAISONS PLOYER PÔLE EMPLOI !
ACCÈS DIRECT ET CHOISI AUX CONSEILLERS, SUPPRESSION DU 3949, STOP AUX
CONTRÔLES, DES RESSOURCES POUR TOUS !

Collectif-Précaires de Tours : precairestours no-log.org ; Tel 0659449916


si vous avez des problemes...

Collectif-précaires - pourquoi faire ?

Nous sommes dans ce collectif parce que nous en avons marre de la galère, marre de l’isolement. Aussi, nous voulons agir collectivement et exercer notre solidarité.

Si vous avez des problèmes (CAF, Pôle Emploi, interim, EDF/GDF, loyers, des fins de mois qui commencent dès le début, des pressions et infantilisations, ...) n’hésitez pas à nous contacter. Nous pourrons en discuter et envisager les moyens d’y faire face. Ensemble on est plus fort !

Se mettre l’étiquette précaire, drôle d’idée non ?

« Précaires », c’est un mot flou qui pourrait être très très large, dans lequel beaucoup de gens pourraient s’y retrouver... ou rejeter.

Ce qui est sûr, c’est qu’on est chacun dans des situations différentes, et pourtant la précarité nous réunit.

Nous sommes touchés chacun par des difficultés économiques et matérielles.

Nous sommes confrontés aux administrations qui cherchent à cadrer les classes dangereuses.

Nous sommes en butte aux contraintes patronales et à celles liées au manque de ressources et aux logiques capitalistes.

Face à cette situation d’insécurité et d’instabilité, chacun adopte une stratégie, qui lui convient plus ou moins.

Pourtant nous croyons qu’il est temps de se retrouver, nous précaires ; de rompre l’isolement qui nous maintient docile, d’établir alors des pratiques solidaires et se constituer en force collective pour mettre à mal cette domination qui nous est imposée à tous bien que chaque fois différemment.

Une organisation en collectif : Un collectif est une sorte d’association de fait ; le collectif n’existe que s’il y a des gens pour le faire vivre. Le collectif est un regroupement de personnes qui s’organisent avec le moins de médiation possible, une participation directe. L’implication choisie par chacun fait l’appartenance (de fait).

Plus on est de fou plus on rit !

Collectif-Précaires de Tours : precairestours no-log.org ; Tel 0659449916

- Le RSA, c’est un droit ? Intervention à la CAF du collectif-précaires de Tours.

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- RDV au Pôle Emploi Champ-Giraud à Tours

Adresse originale de l'article : http://www.cip-idf.org/spip.php?article4772