jeudi 26 avril 2007
Dernière modification : samedi 28 avril 2007
AC ! Agir ensemble contre le chômage
23, bis rue Mathis
75019 Paris
Tel : 01 40 09 27 49
ac ac-reseau.org
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L’occupation de l’UNEDIC par des chômeurs, des précaires des intermittents, après des mois de polémique et d’auto-satisfaction gouvernementale devant les chiffres du chômage , redonne enfin la parole aux otages de cette bataille de chiffres : des hommes et des femmes que l’on a précarisé à outrance pour permettre une baisse toute relative du nombre d’inscrits à l’ANPE.
Le prix payé par ces hommes et ces femmes est lourd, et la future majorité , quelle qu’elle soit, doit se rappeler qu’elle peut ,elle aussi, le payer au prix fort, celui de la colère de ceux et celles qu’on a privé de tout revenu, de ceux et celles qu’on a contraint à des emplois précaires, non choisis, à temps partiel.
La cohorte des radiés et des exclus de l’indemnisation chômage, à qui on demande de chercher un emploi après l’avoir privé de tout revenu ou réduite aux misérables minima sociaux.
Les 400 000 emplois aidés, dont les contrats totalement dérogatoires au Code du Travail ne seront pas renouvelés après les élections, notamment les contrats d’avenir et d’accompagnement dans l’emploi.
Les centaines de milliers de personnes , contraintes à des stages de remobilisation de plusieurs semaines, stages qui n’ont servi à rien en terme de retour à l’emploi , selon les chiffres même de l’ANPE, mais ont permis de faire sortir les concernés de la catégorie 1, seule comptabilisée.
Et plus globalement, les millions d’entre nous, convoqués chaque mois à l’ANPE, pour un pointage destiné uniquement à radier les absents.
Aujourd’hui, l’occupation du toit de l’UNEDIC redonne une parole collective à tous les chômeurs et précaires qui jamais , dans une campagne électorale, n’ont été stigmatisés avec une telle violence .
Cette occupation est déjà une victoire parce qu’elle a permis de réintroduire dans le débat public des mots oubliés : celui d’assurance chômage notamment, à laquelle nous cotisons tous , quand d’aucuns, au service du MEDEF ont osé marteler le terme assistanat, qui devrait être appliqué aux milliards d’exonérations patronales ou aux subventions à l’emploi précaire.
Elle rappelle que la baisse du chômage n’est une fin en soi que pour les politiciens dont c’est le fond de commerce.
Ce qui doit baisser, maintenant, c’est le nombre de précaires avec ou sans emploi, qui ne parviennent ni à se loger, ni à se nourrir, et encore moins à avoir une vie digne de ce nom, dans l’un des pays les plus riches de la planète.
Ni chômage de masse, ni plein emploi précaire, nous voulons vivre.
Rassemblement devant l’UNEDIC occupée à 17H
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