mardi 7 février 2006
Dernière modification : mercredi 8 février 2006
Novembre 2005 : des révoltes se propagent dans la plupart des villes
de France suite à la mort de deux adolescents poursuivis par la
police. Des milliers de voitures, des dizaines de bâtiments publics,
des concessionnaires automobiles, des entrepôts sont brûlés, des
supermarchés sont pillés...
L’état d’urgence est décrété 50
ans après l’avoir été pendant la guerre d’Algérie. Plusieurs
milliers d’interpellations, plus de 700 jeunes incarcérés.
Avant et après, des rafles de sans papiers dans les rues, dans des
foyers de travailleurs immigrés se systématisent. Après plusieurs
incendies provoquant des dizaines de morts, une vague d’expulsions
de mal logés est mise en œuvre.
Des policiers rentrent dans des établissements scolaires pour
rechercher des mineurs sans papiers.
Le maire d’une ville d’Alsace fait détruire par le feu un
campement de gens du voyage.
En décembre une nouvelle convention UNEDIC du régime d’assurance
chômage est imposé par le MEDEF et la CFDT. Le gouvernement
s’apprête à agréer cette convention qui aggrave encore la
situation de tous les salariés confrontés au chômage et les rend
responsables de leur situation.
Les actions menées par des intermittents, des précaires des
chômeurs, se multiplient : occupations d’Assedic, d’ ANPE, de
CAF, du ministère de la Culture, celui des Finances, de l’Opéra
Comique, de la DDTE etc.
Des actions collectives contre des radiations, des suspensions de
paiement des allocations ont lieu de plus en plus régulièrement.
Le gouvernement décide de créer le CPE pour les jeunes de moins de
26 ans. Comme le contrat nouvelle embauche -CNE-, il offre aux
entreprises la possibilité d’embaucher à l’essai pour deux ans
des salariés dont elles peuvent se débarrasser à tout instant, ce
que le CDD ne permet pas.
La politique de contrôle et de radiation des chômeurs
s’intensifie. En une semaine six ANPE et ASSEDIC brûlent,
d’autres font l’objet de tentatives d’incendie. Depuis novembre
les ANPE ont été ainsi la cible de tentatives de destruction.
Sur
les mûrs d’une Assedic en ruine on pouvait lire un tag : Tiens,
t’es radié !
Après avoir expédié sur un forum internet un message de colère
contre les radiations, un agent de l’ANPE est interpellé.
Son
appartement est perquisitionné et il est mis en examen par le
procureur de la République.