Edit : pour tous ceux qui le peuvent, il y a lieu de se rendre sur place en défense de ce que le gouvernement traite en zone à détruire
Un site de covoiturage pour cela ici [1]
Partout la colère gronde : militant.e.s de la zad de Bure expulsé.e.s et condamné.es., cheminot.e.s en grève, étudiant.e.s qui bloquent les facs et s’autogèrent, précaires de l’éducation en lutte, personnels soignants en mouvement, exilé.e.s et leurs soutiens qui s’organisent...
Le gouvernement fait mine de ne rien voir ni entendre et, complètement hors-sol, empile sans trêve des politiques discriminatoires et répressives, au service d’une économie toujours plus prédatrice.
Il ouvre dès cette semaine un nouveau front de conflit : aujourd’hui, des véhicules blindés de la gendarmerie, avec mitrailleuses et lance-grenades, et des fourgons de CRS sont en route vers la zad de Notre-Dame-des-Landes, où se rassemblent depuis plusieurs jours de nombreux collectifs et de nombreuses personnes de tout âge et tout horizon, prêt.e.s à lutter contre toute tentative d’expulsion.
Les habitant.e.s de la zone, réuni.e.s en collectif, souhaitent poursuivre les activités autogérées multiples qui se sont construites au fil des années - cultures classiques ou hors cadre, boulangeries et conserveries, élevage, entretien de la forêt, marché à prix libre, bibliothèque, bus radio, atelier rap, atelier mécanique, arts martiaux, projections, groupes de réflexion sur le genre, la psychiatrie, les addictions, théâtre, anarchitectures... Les habitant.e.s souhaitent pouvoir continuer à gérer collectivement les terres, actuellement propriété de l’Etat, sur lesquelles ces activités se développent jour après jour. C’est grâce à leur capacité d’organisation horizontale, leur invention collective et leur créativité politique que sur la zad, même sans un centime, personne ne dort dehors ni ne meurt de froid ou de faim et que chacun et chacune peut faire entendre sa voix !
Cela est évidemment très dangereux pour l’Etat.
Nous avons envie de prendre soin des modes de vie inventés sur la zad et nous affirmons notre solidarité totale avec les habitant.e.s. Non aux expulsions !
Plus que jamais, nous avons besoin de lieux pour habiter le monde [2] : la zad est un de ces lieux. Rendez-vous en cas d’expulsion le soir même à 18h à Belleville.
Cip-Idf, 8 avril 2018
Pour les infos :
• Zone A Défendre - Tritons crété-e-s contre béton armé
• Radio Klaxon
Et si le lien ne marche pas : http://radio.grenoble.indymedia.org/
• Rassemblements locaux en cas d’expulsion de la ZAD