Lille, le 7 décembre
Les 22 collectifs et coordinations des professionnels du spectacle
vivant, du cinéma et de l’audiovisuel se sont réunis en coordination
nationale à Lille les 5,6 et 7 décembre.
Dans le cadre de Lille 2004 Capitale Européenne de la Culture, la
coordination nationale a interpellé le Ministre de la Culture à de
nombreuses reprises, obtenant pour toute réponse 10 interpellations
policières ; et pris la parole lors de la cérémonie d’inauguration.
Elle a catégoriquement dénoncé cette mise en scène d’une certaine
idée de la culture en Europe à J-25 de l’application programmée d’un
protocole inique, destructeur, illégal et inefficace. Nous
réaffirmons notre mobilisation pleine et entière sur les points
suivants :
Nous exigeons le retrait du protocole du 13 novembre, re-signé par
des syndicats non représentatifs de nos secteurs d’activité, le MEDEF
et consorts, sans les négociations préalables prévues par la
législation. Nous exigeons que le Ministre des Affaires Sociales et
de l’Emploi prenne position en refusant d’agréer ce texte.
Nous sommes convaincus de la légitimité des deux recours que nous
avons déposés auprès du Conseil d’Etat contre le protocole du 26 juin
et son ordonnance d’agrément du 7 août 2003. Une décision sera connue
d’ici le 20 décembre.
Nous refusons de répondre aux convocations de Messieurs Aillagon et
Latarjet. Nous exigeons l’ouverture de réelles négociations avec
l’ensemble des concernés. Nous réclamons un débat contradictoire sur
un média public à une heure de grande écoute.
Nous proposons un nouveau modèle mutualiste d’indemnisation chômage
des salariés intermittents, adopté ce 7 décembre par la coordination
nationale. Nous le tenons à disposition pour servir de base de
réflexion et d’élaboration de la réforme, en France mais aussi en
Europe.
Notre lutte s’inscrit dans une lutte globale contre la destruction
des droits sociaux, réforme du RMI, instauration du RMA, etc. .Nous
sommes toujours mobilisés pour la création de nouveaux droits
individuels et collectifs européens, et contre toute application des
dispositions de l’AGCS (Accord Général sur le Commerce des Services),
qui vise notamment à privatiser tout bien commun.
Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous.
NOS ACTIONS NE CONNAITRONT PAS DE PAUSE !
la coordination nationale