Suite à notre communiqué du 17 juillet [1], nous constatons que Manuel Valls a été contraint de recevoir la presse et certaines organisations.
Nous tenons à affirmer que nous n’avons jamais été invités malgré la reconnaissance de notre expertise lors des tables de concertations.
Des tractations de dernières minutes ont été tentées, avec pour seul argument officiel du gouvernement, d’« éviter que Manuel Valls se fasse chahuter dimanche soir dans la cour d’honneur ».
Nous ne sommes pas une caution pour acheter la paix sociale.
Nous voulons parler du fond, mais cela n’a aucun intérêt pour la campagne de communication du gouvernement. Il est sidérant de constater que pour eux, nous ne sommes « recevables » que lorsque nous représentons une menace.
Manuel Valls se dit serein. Pas nous.
Le contrôle des chômeurs, l’annulation de 200 festivals par manque de crédit, les prochaines négociations UNEDIC de 2016 qui prévoient encore des économies sur le dos des plus fragiles, le sort des artistes intervenants, une loi qui prétend « sanctuariser les annexes 8 et 10 » alors qu’il n’en est rien, tout cela ne nous rend pas sereins.
L’irresponsabilité du gouvernement ne nous empêchera pas de continuer à élaborer et défendre des propositions couvrant socialement l’ensemble de l’intermittence de l’emploi. Si le gouvernement les a reconnues crédibles, pourquoi ne sont-elles pas prises en compte ?
Avignon, le 19 juillet 2015
Coordination des Intermittents et Précaires