Nous occupons aujourd’hui l’hôtel de luxe Lutetia en travaux [1].
Nous voulions faire une Assemblée Générale avec les travailleurs du chantier.
Nous avions à peine commencé à leur parler de leur conditions d’emploi et des pertes de revenu imposées par la nouvelle convention d’assurance chômage, que la direction les a sommés de sortir. Encore une fois, il s’agit d’empêcher l’information, le dialogue, la possibilité de se regrouper, de se coordonner...
Nous sommes aussi ici pour montrer notre vigilance par rapport aux concertations en cours sur le chômage. Les échos que nous avons des ateliers de ce matin sont désastreux [2]. Les problèmes sont soit niés, soit esquivés.
Nous exigeons toujours l’accès aux données brutes de l’Unedic, aucune expertise sérieuse ne peut se faire, sans cela. Il est indispensable que de réels ateliers de travail soient organisés pour l’ensemble de l’assurance chômage car le problème est vaste. Or, à ce jour, aucune nouvelle séance n’est prévue.
Plus que jamais nous continuons à exiger l’abrogation de la convention d’assurance chômage et l’ouverture de négociations avec les premiers concernés, sur la base de nos propositions.
Nous serons également vigilants à ce que les travailleurs du chantier Lutetia soient payés, c’est leur droit. La CGT interim, présente lors de l’action, les a informés qu’elle pourra suivre leurs dossiers.
Cette occupation est un blocage économique qui ne s’exerce pas à l’encontre des travailleurs mais évidemment des gros employeurs, et aujourd’hui Vinci, qui veulent nous imposer des conditions de travail et de vie inacceptables.
Imposons-leur notre révolte.
Un récent rapport de l’Insee [3] démontre l’augmentation de la précarisation des vies. Soyons nombreux pour refuser de laisser faire, et pour construire de nouveaux droits.
Paris, 18 septembre 2014, 15h50
Les occupant.e.s du Lutetia