Lundi 3 novembre 2003 « saison en lutte »
Au T.E.P. (théâtre de l’Est parisien)
La réunion a débuté par un rappel de ce que sont les réunions « saison en lutte ». Il a été décidé de ne se réunir qu ’une fois tous les quinze jours. La prochaine rencontre aura lieu le 17 novembre. Le lieu et l’horaire, qui risque d’être modifié, sera précisé ultérieurement.
Nous sommes revenus sur la charte d’action minimale, cette charte est un outil. Cette charte pose le problème de la souplesse que suppose la mise en place d’actions, d’informations sur la mobilisation, de liens avec les personnes du public. On ne peut, bien souvent, remplir toutes les clauses de ce texte. C’est un outil de réflexion. Même si certains lieux ne semblent pas prendre la mesure du désarroi et de la juste colère des intermittents, d’autres sont déjà mobilisés. Il est difficile et finalement pas souhaitable d’imposer les solutions, les textes qui ont été rédigés lors de nos réunions. Dans le même temps il a été rappelé qu’il était primordial de signer cette charte car le but de cette dernière était de briser l’isolement, de rendre lisible notre mobilisation, de relayer les actions menées. « Il n’y a pas de commissaire politique ». Signer c’est déclarer que l’on est mobilisé et que l’on agît au sein de l’équipe.
Nous nous sommes interrogés sur les actions à mener avec le public. Au cours des différentes actions menées par différentes équipes, des personnes du public se sont souvent dit « solidaires », mais demandaient ce qu’elles pouvaient faire. Il ne nous a pas semblé inutile de relancer la signature de pétitions, adressées au ministre de la culture, des affaires sociales ainsi qu’au président de la République. Il y a à notre disposition également une carte ABROGATION. C’est une initiative du réseau actif ( groupement de lieux de spectacles en Ile de France) représentée dans cette réunion par le théâtre de l’échangeur à Bagnolet. Les auteurs de cette carte propose de distribuer les cartes à des gens qui sont sensibilisés et d’organiser le ramassage des cartes afin de faire un envoi en nombre. Des théâtres autres que ceux du réseau actif pourraient imprimer cette carte sur demande des équipes accueillies. Cette carte s’adresse à Jacques Chirac ( pas d’affranchissement) les structures ou les personnes du public peuvent les signer.
Des lettres types aux élus seront disponible aux prochaines réunions de saison en lutte.
Un des moyens d’agir avec le public c’est de lui faire remplir des cahiers de doléances, comme l’a proposé jacques Livchine. Le réseau actif, voir ci-dessus, propose de fédérer cette action.
De leur côté les spectateurs regroupés en collectifs ou en associations ont des initiatives qu’il faudra relayer. Certains spectateurs ne comprennent pas en quoi l’intermittence n’est pas un privilège, le doute subsiste, même chez ceux qui sont a priori favorable au mouvement.
Suite à cette question du privilège tellement, développée ces dernières années par les médias, nous parcourons une nouvelle fois le champ des arguments qui peuvent changer le point de vue des personnes. Par la signature du PARE, les partenaires sociaux et le gouvernement ont « organisés » le déficit. (Voire les différents argumentaires sur le site cip-idf.ouvaton.org) Les signataires du protocole naviguent entre un discours interpro « les salariés du privé paient pour vous » et un discours de division « vous êtes déficitaires ». En 99 les annexes 8 et 10, étaient déficitaires mais la caisse de l’UNEDIC était excédentaire. Comment alors aurait-on pu dire que nous représentions telle proportion de l’excédent ? Le bilan comptable est absurde dans le cadre de l’interprofessionalité. D’autant que ce bilan comptable est un argument pour faire passer des « réformes » fortement idéologisées, qui n’apportent aucune solution aux problèmes comptables posés.
A Nanterre Amandiers Sigolène ( scénographe) prépare le couloir de la désinformation. Elle a besoin de coup de mains pour mettre en place cette installation. Il faut à Sigolène de l’aide pour récolter les documents, films etc....
Est évoqué un film « Fatal » qui combat toutes les idées reçues à propos de notre situation et qui dure 12 min Téléchargeable sur
Emmanuel et deux autres personnes proposent une explication du protocole en musique. Cette intervention théatralo-musicale est pensée comme l’impulsion à un débat plus large. Le titre de cette forme est Mr Protocole. Il manque de relais. Il peuvent former assez facilement des personnes qui voudraient s’associer à cette initiative. Joindre Emmanuel au 0615361276.
Autre action : le cabaret du protocole. Il est rappelé que pour qu’un cabaret du protocole soit un cabaret du protocole, il faut qu’il remplisse trois conditions :
s’appeler le cabaret du protocole
adopter le dispositif scénique
chanter la chanson, " le cabaret du protocole.
C’est une initiative qui a pour but d’être relayer le plus largement possible. L’idée de départ était de pouvoir en fin de saison avoir une très grande troupe du cabaret du protocole. " sur une base commune chacun doit inventer une forme. Mais au cas où le temps manquerait, il y a un certain nombre d’éléments qui permettent de construire un cabaret du protocole. Ces textes sont disponibles sur le site de la coordination des intermittents et précaires d’Ile de France, rubrique saison en lutte.
Ensuite Juliette appelle au relais. Si ces réunions continuent c’est qu’il y a eu jusqu’à présent des personnes pour les organiser. Il faut de nouvelles personnes.
« Que fait-on en janvier et ce quelle que soit la réponse de la justice ? » Un rappel très précis sur l’épisode judiciaire suit cette question. Elle est, la question, restée en suspens, elle se reposera.
Il a été dit ensuite, que nous avions une place toute particulière au sein de toutes les professions en lutte car nous avons la possibilité de parler. Les infirmières par exemple qui travaillent dans des conditions de plus en plus épouvantables ont très peu l’occasion de s’exprimer. A ce propos l’on peut consulter une revue consacrée à cette interprofessionalité, revue et corrigée sur .
Cette semaine a eu lieu une rencontre autour des mutuelles de spectateurs. L’idée est d’élargir les mutuelles à d’autres domaines que celui de la santé. « une façon de réfléchir autrement à la résistance face aux grands réseaux de diffusion. » Un système qui permet de concevoir autrement le rapport spectateurs/acteurs.