Ce 26 juin 2014, 11 ans jour pour jour après l’agrément le 26 juin 2003 du protocole Unedic sur l’assurance-chômage des intermittents du spectacle, le gouvernement ose agréer la convention pourrie qui résulte de l’accord du 22 mars.
NOUS VOULONS DE NOUVEAUX DROITS POUR INTERMITTER L’EMPLOI
Ce n’est le moment ni de baisser les bras, ni de perdre son cerveau : d’autres avant eux ont dÛ en rabattre sur leur arrogance et renoncer à leurs projets face aux mobilisations sociales : abrogation de la convention Unedic !
Ni baroud d’honneur, ni dispersion, la lutte continue. Agir je viens.
Appel à la grève
Parce que la culture ne se résume pas à une connaissance ou à une pratique. Mais, qu’elle est aussi conscience du monde qui nous entoure et des conditions d’existence auxquelles les uns et les autres sommes confrontés ;
Parce que nous défendons une culture de la solidarité contre le culte de l’argent et de la concurrence ;
Parce que nous ne pouvons pas ne pas nous sentir concernés par les attaques qui sont faites sur nos droits et sur l’assurance chômage en général ;
Parce que 6 chômeurs sur 10, en France, ne sont pas indemnisés ;
Parce qu’il y a des millions de salariés pauvres, en France et en Europe ;
Parce que, réformes après réformes, des économies sont encore faites sur le dos des pauvres, priés de devenir toujours plus pauvres ;
Parce que, aujourd’hui, 86% des embauches se font en CDD.
Parce que les annexes 4, 8 et 10 de l’assurance chômage font partie des rares dispositifs de protection sociale pensés pour l’emploi discontinu,
Parce qu’elles sont, une nouvelle fois, attaquées ;
Parce que les droits rechargeables, vendus par la CFDT comme une conquête, sont la pire solution à l’intermittence de l’emploi (c’est ce que nous vivons déjà depuis 2003, avec la suppression de la date-anniversaire pour l’intermittence du spectacle) ;
Parce que, aujourd’hui, l’annexe 4 est vidée de son contenu et que, pour les intérimaires, c’est une baisse qui peut atteindre jusqu’à 300€ par mois ;
Parce que, depuis ces vingt-cinq dernières années, le MEDEF et la CFDT règnent sur la direction de l’Unedic, tout en méprisant les premiers concernés.
Parce que notre lutte ne connaîtra pas de pause, tant que nos propositions ne seront pas retenues
La Coordination des Intermittents et Précaires d’IDF, appelle les compagnies du
IN et du OFF
Programmées au festival Viva Cite de Sotteville
à se réunir en assemblée générale et à VOTER LA GRÈVE
Amplifions la lutte par tous les moyens adéquats, ...
Coordination des Intermittents et Précaires (idf)
Sotteville lès Rouen, le vendredi 27 juin.
Festival Viva Cité en grève
Communiqué
Aujourd’hui, au festival de Vivacité, nous venons de voter en Assemblée Générale la grève à 58%.
En ce vendredi 27 juin 2014, lendemain de la parution au journal officiel de l’agrément du gouvernement, la lutte continue encore plus fort pour manifester notre colère. Nous continuons de dénoncer l’accord du 22 mars sur l’Assurance Chômage, sa dangerosité pour l’ensemble des travailleurs et des chômeurs. Nous demandons aujourd’hui l’abrogation de cet accord.
Notre colère est d’autant plus grande que ce même gouvernement dénonçait l’accord de 2003 quand il était dans l’opposition et ose aujourd’hui agréer un protocole qui est encore plus nocif, 11 ans après jour pour jour. Ici à Vivacité, la grève a été votée à la majorité et la direction soutient ce mouvement. C’est par solidarité avec toutes les actions qui ont vu le jour dans toutes la France depuis des mois, par colère, par conviction et engagement que nous choisissons d’être en grève reconductible.
Nous préférons nous tirer une balle dans le pied que la balle qu’ils veulent nous mettre dans le cœur. Nous ne jouerons pas aujourd’hui et une action est prévue dans la soirée en ouverture du festival. Nous sommes bien vivants et dénonçons le cynisme et l’irresponsabilité de Mr Valls et Mr Rebsamen et crions haut et fort que nous ne sommes pas dupes de leur collaboration flagrante avec le MEDEF.
Le gouvernement avec ses dernières déclarations cherche à éviter les annulations de festivals et à diviser le mouvement. Nous lui disons NON une nouvelle fois aujourd’hui.
Tant que le gouvernement n’abrogera pas cet accord et que nos propositions ne seront pas entendues nos actions ne connaîtront pas de pause. Ce que nous défendons nous le défendons pour tous.
Soyons là où ils ne nous attendent pas. La grève pour le droit au chômage, c’est dans et hors l’emploi. Blocage et interruption à Roissy le 23 juin.