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Non à l’agrément de cette convention Unedic

Publié, le vendredi 28 mars 2014 | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : samedi 29 mars 2014


Voilà mes dernières réflexions, partagez les, interpellons les politiques, et NON A L’AGREMENT.

Pour rappel la nouvelle carence est catastrophique et entrainera des ruptures de droits supplémentaires [1].
De la continuité dans la parole et dans les actes
Comment ne pas être révolté ?

Pour rappel, dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 mars un « accord » sur l’assurance chômage a été conclu. Les conditions mêmes de ces « négociations » sont scandaleuses. Le MEDEF y est tout puissant : tout se passe dans son siège parisien et les seules propositions discutées sont les siennes. En fait de négociations, ce ne sont qu’interruptions interminables de séance leur permettant des conciliabules de couloirs et des arrangements bilatéraux hors de la salle, acceptés par tous les syndicats, à l’exception de la CGT, restée, elle, à la table des négociations sans voir personne ! Après 11h de suspension de séance, les dernières « négociations » communes n’auront duré, au final, qu’un quart d’heure ! Ce déni de démocratie et le texte en résultant a été validé par la CFDT, FO et la CFTC.

Lors de la manifestation du 20 mars, premier des deux derniers jours de négociations, FO distribuait un document sur lequel étaient écrites leurs propositions connues de tous et constantes depuis 2003 :
• 507 h 12 mois avec date anniversaire
• Non à un plafonnement de cumul mensuel
Le lendemain 21 mars, la délégation FO parmi laquelle figurait Françoise Chazaud membre de la fédération spectacle, allait valider le projet d’accord sur l’assurance chômage réduisant le droit des chômeurs les plus pauvres [2]dont la partie sur les intermittents exactement opposée à leurs propositions. Par cela FO signe le protocole qu’il dénonçait en 2003 (sans les 507h en 12 mois, sans date anniversaire), valide un plafonnement mensuel auquel il disait être fermement opposé, et accepte de frapper très fort les plus modestes par une nouvelle formule de carence qui est en fait une taxe sur les bas salaires. Comment ne pas être révolté ?

En 2004, lors de la conférence de presse du comité de suivi sur la réforme de l’intermittence à l’Assemblée Nationale, François Hollande (alors député et premier secrétaire du PS) était au premier rang pour nous apporter son soutien [3]. Tout le groupe PS réclamait l’abrogation du protocole [4], demandait à Jean Jacques Aillagon puis à Renaud Donnedieu de Vabres (ministres de la culture successifs) d’imposer un accord sur les bases de nos propositions. Anne Hidalgo, alors responsable de la section culture, était présente au début des manifestations pour renouveler le soutien du PS et soutenir l’abrogation.

Avec des budgets en baisse, la situation s’est aggravée en 10 ans. Comment accepter une adhésion du PS à cet accord qui de fait reprend le protocole de 2003 en précarisant davantage les plus pauvres ? Comment ne pas être révolté ?

En 2013, Michel Sapin à l’Assemblée Nationale lors de son audition à la mission d’information parlementaire a déclaré : « En période de crise, on ne doit pas toucher à l’assurance chômage qui est le meilleur amortisseur social ». Le 21 mars 2014, exactement un an après, le même homme, au même poste, déclare que l’accord sur l’assurance chômage est bon et qu’il va donner son agrément.

Pour rappel cet accord fait 400 millions d’euros d’économies sur le dos des pauvres. Michel Sapin a déclaré hier, 26 mars 2014, à propos des intermittents : « Les trois ajustements prévus touchent pour l’essentiel les salariés du secteur les mieux rémunérés ». Pour rappel, le chiffrage (repris par les échos) est clair : sur 165 millions d’euros d’économies, le plafonnement élevé fera maximum 15 millions d’euros sur les plus riches, 150 millions d’euros d’économies sur les tranches basses et moyennes. De deux choses l’une : Soit Michel Sapin est un menteur, soit il n’a pas lu l’accord. Mais dans tous les cas, pourquoi reprend-il la ligne de communication du MEDEF ? Comment ne pas être révolté ?

Lors des élections municipales, le débat sur le Front National focalise toutes les attentions. On entend le PS qui explique que la montée du FN est due à Sarkozy et son ex-ami Patrick Buisson, qu’ils ont joué avec le feu en dédiabolisant l’extrême droite. On entend l’UMP qui explique que le PS est responsable de la montée du vote FN par la politique qu’il mène. Alors que les derniers chiffres du chômage sont catastrophiques, personne ne fait le lien entre précarité, pauvreté et le Front National ? Personne ne fait le lien entre une parole politique à laquelle personne ne croit plus et la montée du FN [5] ? Comment ne pas être révolté ?

Tant que le combat contre la précarité ne sera pas mené, tant que l’on considèrera les chômeurs, les travailleurs pauvres, les 9 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté comme quantité négligeable, je serai révolté.

Samuel Churin

Non à l’agrément d’une convention assurance chômage qui impose une cure d’austérité de 400 millions d’euros aux précaires - Sud emploi



Notes :

[2Derrière les trafics des partenaires et l’esbroufe des déclarations officielles, cette convention d’assurance chômage s’attaque principalement et de manière dévastatrice à l’immense majorité des 2 millions d’intérimaires qui verront leur allocation baisser de 50 à 300 euros par moi, les intérimaires assurant 3/4 des 400 millions d’économies escomptées (...), histoire de donner le la à toute la convention sur son coeur de cible : le « chômage en activité à temps réduit » qui sera également l’objet d’une « réforme » annoncée du RSA visant, elle aussi, à dépenser moins pour faire travailler plus. Pour mémoire : Abjecte sarkophagie travailliste : « Le travail, c’est la liberté, le plein emploi est possible ».

[5Par ailleurs, et les propos convenus sur la « crise de la représentation politique » n’y pourront rien changer..., les discours qui font sans cesse état d’un « vote populaire pour le FN » contribuent à occulter l’existence intermittente d’une grève des électeurs qui ne dit pas son nom.



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