ASSEMBLÉE GÉNÉRALE INTERMITTENTS CHOMEURS PRÉCAIRES MERCREDI 15 JANVIER À LA FERMETURE ÉCLAIR À 18H EN VUE DE L’OUVERTURE DES NÉGOCIATIONS UNEDIC
Le 17 janvier, s’ouvrent les négociations paritaires (entre syndicats de patrons – MEDEF,UPA et CGPME - et de salariés, CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et CGT FO) pour définir une nouvelle convention UNEDIC qui régit les règles d’indemnisation pour les les chômeurs. Ce système de solidarité interprofessionnel est mis à mal depuis des années par le MEDEF et ses complices qui à chaque négociation révisent à la baisse les droits des travailleurs privés d’emploi, les salariés précaires ou à emplois discontinus. Cette négociation ne fera pas exception à la règle. Le MEDEF annonce la couleur : dégressivité des allocations et réduction des périodes d’indemnisation. Au nom de la « flexi-sécurité », la pression est mise sur les chômeurs pour accepter un emploi quel qu’il soit, où qu’il soit et pour n’importe quel salaire.
L’assurance chômage est visée au titre de la compétitivité : affaiblir la protection sociale pour plus de flexibilité et de précarité, source de plus grands profits ! Les arguments son,t inversés et c’est aux chômeurs, aux travailleurs précaires, aux pauvres de payer le « déficit ». Or l’évolution du « marché de l’emploi » entraîne à la fois une réduction des cotisations et une augmentation du nombre de chômeurs. Pour équilibrer les comptes de l’UNEDIC, le MEDEF préfère réduire les indemnités plutôt que d’élargir l’assiette des cotisations. Pourtant, c’est le principe même de la protection sociale de soutenir les revenus des travailleurs privés d’emploi (les « chômeurs » !) par définition plus nombreux en période de pénurie d’emplois ! Réduire les prestations est inhumain et aberrant : la baisse générale des revenus ne fait qu’entretenir et aggraver les crises et les situations de détresse sociale. Mais depuis des années, exonérations de charges, baisse des cotisations patronales et autres crédits d’impôts se multiplient. Ce ne sont pas des règles trop avantageuses envers les sans emploi et les précaires qui creusent les déficits, mais bien les privilèges concédés au patronat et au capital !
Dans ce cadre, il n’est pas fortuit que l’on s’attaque aux dispositifs les plus adaptés à la précarité et à la discontinuité de l’emploi. L’intermittence représente le modèle à abattre. Le coup de grâce pourrait être porté aux annexes 8 et 10 déjà mises à mal par les protocoles de 2003 et 2006. Séparation définitive des annexes « techniciens » et « artistes », augmentation des seuils horaires, les formules pour les liquider ne manquent pas ! Il s’agit pour le patronat de durcir les conditions d’accès à ces annexes qui pourraient donner de « mauvaises » idées à l’ensemble des précaires ! Amélioré et étendu à tous les salariés à emplois discontinus, l’intermittence pourrait en effet devenir une protection sociale adéquate et efficace.
Non, les cinq millions et demi de chômeurs inscrits à Pôle Emploi dont un peu moins de la moitié sont indemnisés, les 6 millions d’hommes et de femmes tentant de survivre avec des minimas sociaux de 400€ / mois, les 12 millions de travailleurs gagnant moins de 843€ / mois, non 20% de pauvres dans la population française ne sont pas responsables de la soi-disant crise et ne doivent pas payer pour ceux qui l’ont déclenchée !
LES MAUVAIS COUPS SE PREPARENT...
Cour des Comptes
Elle n’y va pas avec le dos de la cuillère ; par un « référé » procédure extra-ordinaire, elle veut faire pression sur les négociations UNEDIC. Elle estime que le calcul des indemnités pour les intérimaires et les intermittents n’est « ni justifié, ni équitable au regard des règles appliquées aux CDD ». Et comme les emplois précaires sont « composante importante du déficit de l’assurance chômage » , elle sanctionne les salariés précaires en alignant tout le monde par le bas.
« Voilà une idée qu’elle est bonne ! » s’extasie le MEDEF responsable de la précarité.
Unedic
Les prochaines négociations UNEDIC en janvier 2014 sont un enjeu qui nous concerne tous. Le MEDEF veut imposer une purge de l’assurance chômage. Il préconise 300 millions d’économies sur trois ans pour combler le déficit du régime général et le retour à la dégressivité des allocations. C’est au patronat de payer la note des licenciements et de la précarité, pas aux chômeurs et précaires. Les organisations syndicales doivent refuser en bloc cette nouvelle régression sociale et préparer la mobilisation. Le gouvernement aura la responsabilité politique de ne pas donner son agrément à de nouvelles attaques patronales.
Ensemble, nous devons réclamer des règles plus justes, pour empêcher que les droits sociaux ne continuent de disparaître. Que nous soyons chômeurs-ses, intermittents-tes, intérimaires, salarié-es, nous sommes tous concernés, nous sommes tous menacés ! Il est indispensable de se mobiliser tous ensemble, afin de pouvoir peser sur des décisions qui influent sur notre quotidien et qui risquent de bouleverser nos vies. Mobilisons nous dès le premier jour officiel des négociations ! Nous en discuterons en assemblée générale le 15 janvier à 18h à la fermeture éclair.
Une véritable politique de l’emploi et du revenu est possible grâce à une autre répartition des richesses !
UNE SEULE ANNEXE POUR LES SALARIÉS QU’ILS SOIENT TECHNICIENS OU ARTISTES
LE RETOUR À UNE DATE ANNIVERSAIRE ANNUELLE (507 HEURES EN 12 MOIS)
LIMITATION DU CUMUL SALAIRES ET INDEMNITÉS
RÉTABLISSEMENT DES RÈGLES NON DISCRIMINATOIRES SUR LES CONGÉS MATERNITÉ ET MALADIE.
UN EMPLOI STABLE POUR TOUS, LIBREMENT CHOISI ET PERMETTANT DE VIVRE DIGNEMENT. - FORMATIONS QUALIFIANTES, CHOISIES ET RÉMUNÉRÉES.
PRÉSENCE DES ASSOCIATIONS DE CHÔMEURS LÀ OÙ SE DÉCIDE LEUR SORT.
SUD culture, Synavi, Collectif des professionnels du spectacle et de l’audio visuel de Basse Normandie