GLISSEMENT n. m. « action de glisser, mouvement de ce qui glisse » (1460), s’emploie au figuré pour « passage progressif et continu ».
GLISSER v., réfection (v. 1380) de glicier (av. 1191), représente le croisement
de l’ancien français gliier « glisser », issu du francique °glidan (cf. le moyen néerlandais gliden, l’allemand gleiten)
et du verbe glacier (> glacer) employé au XIIIe s., au sens de glisser.
GLACER v. tr. est issu (v. 1160) du latin glaciare « changer en glace, se figer » et au figuré « glacer d’effroi », « durcir », dérivé de glacia (> glace).
GLACE n. f. est issu (v. 1130) du bas latin glacia (IVe s.) pour le latin classique glacies « glace » et au figuré « dureté », de formation peu claire, que certains rattachent à une racine indoeuropéenne °gel- « froid » (> geler).
GELER V. est issu (v. 1140) du latin gelare « descendre à une température qui provoque le gel », dérivé de gelu (> gel).
GEL n. m. est une réfection (XIIIe s.) de giel (1080), aboutissement du latin gelu « gelée, glace » et, par affaiblissement, « grand froid » ; gelu se rattache à une racine indoeuropéenne °gel- « froid ».
>> GEL s’emploie figurément (XXe s.) à propos du blocage d’une activité, d’un processus.
in le Robert, Dictionnaire historique de la langue française.
Voilà. On part du glissement, on arrive au blocage...
ça jette un froid...
En attendant le dégel...
Glissement sémantique...
Même pas froid aux yeux...
ATTENTION : TERRAIN GLISSANT.
la commission des mots.