Une cinquantaine de personnes ont pu rentrer sans encombre dans les locaux du Pôle Emploi Albert Ier à Rennes. Après avoir déployé une banderole et distribué des tracts [1] aux personnes présentes, une assemblée ouverte improvisée s’est tenue permettant d’y associer bon nombre de chômeurs-euses convoqués-ées ce jour-là.
En est ressortie une série de revendications tant immédiates que globales.
Nous avons exigé du directeur de l’agence qu’il s’exprime sur celles-ci en assemblée. Refus de sa part. S’en suit l’arrivée des représentants locaux du pouvoir made in Pôle Emploi : la directrice départementale, accompagnée de son adjointe, du directeur de l’agence et du manager des employés du site [2]. Refusant de se prononcer sur quoi que ce soit en assemblée, ils nous ont contraints-tes à nommer une délégation qui pourrait s’entretenir avec eux.
Nous avons commis l’erreur de céder à ce chantage. Ce qui a affaibli la dynamique d’occupation par l’accaparement d’une partie des occupants-tes et soustrait les considérations méprisantes des managers [3] à la visibilité des usagers.
Nous exigeons immédiatement :
. L’engagement par écrit de ne procéder à aucune radiation ce jour dans cette agence.
. Le remplacement des convocations par des rendez-vous convenus d’un commun accord.
. L’accès aux informations concernant la gestion de pôle emploi. (Les chiffres des radiations et leurs motifs ; les chiffres et les entreprises ayant recours aux EMT, EMTPR et AFPR [4] ; les critères d’évaluations et les primes fixées aux conseillers ; le nom, le cahier des charges et les budgets alloués à la sous-traitance...).
. La mise à disposition d’un affichage libre dans chaque pôle emploi pour les collectifs de chômeurs-euses et précaires.
. L’arrêt des convocations Pôle Emploi par mail, causes de radiation [5].
. Accès à internet en libre accès pour tous (tous sites confondus) et aux photocopieuses pour les mouvements qui soutiennent les chômeurs-euses et précaires.
Plus généralement, nous exigeons :
. déconnexion du revenu et du travail : instauration d’un revenu minimal /garanti/universel. A partir de 16 ans [6].
. Droit aux allocations chômage pour les étudiants-tes [7].
. Forte réduction du temps de travail, sans perte de salaire ni augmentation des cadences.
. Un emploi pour tous-tes.
. Titularisation du personnel précaire de PE.
. Augmentation du nombre des inspecteurs-rices du travail et protection accrue des salariés.
. Arrêt de la sous-traitance de pôle emploi au privé.
. Non à l’instauration des 7 h de travail obligatoire pour les allocataires du RSA. - Suppression de l’Offre Raisonnable d’Emploi [8].
. Abrogation du travail gratuit et forcé : EMT/EMTPR/AFPR.
. Fin du suivi mensuel obligatoire.
. Actualisation automatique si aucun changement de situation n’est à déclarer.
. Arrêt des contrôles des papiers d’identité et suppression des lampes UV (servant à traquer les sans-papiers) [9].
. Pénalisation des employeurs-euses en cas de condamnation aux prud’ hommes. Durcissement des condamnations portant sur le droit des affaires.
Aucune de ces revendications tant immédiates que globales n’a été satisfaite.
Face à la surdité de la direction, nous entendons bien ne pas en rester là !
L’Assemblée « occupons Pôle Emploi » de Rennes.
- Pourquoi occuper les Pôle emploi ? http://mcpl.revolublog.com/