Nous sommes des intermittents du chômage ou du travail. Nous passons de l’un à l’autre continuellement. En dessous, à coté de ces statuts nous agissons, créons, cherchons, dormons, baisons et nous prenons soin de nous–mêmes, de nos ami-e-s et de nos familles. C’est de cette pluralité d’univers d’où nous parlons. Nous sommes attachés à cette multiplicité.
Nous sommes nés dans ces politiques qui ont pour nom « crise ». Nous avons vu défiler des dizaines et des dizaines de plans, de mesures, de lois visant à résoudre les crises, résorber le chômage. Ceux-ci n’ont produit qu’une augmentation de la précarité sur les lieux de travail et au niveau du chômage. Nous voyons au jour le jour d’autres profiter de ces mesures. Au nom de la lutte contre le chômage, ce sont les patrons, banquiers, huissiers,... qui se sont engraissés. Aujourd’hui, ils nous refont le coup avec leur crise financière. C’est leur modèle de gestion capitaliste qui a failli et c’est nous qui devons les rembourser [1].
Nous voulons l’arrêt du plan d’activation ; l’abrogation du statut de cohabitant ; une augmentation des allocations de chômage ; des nouvelles politiques des savoirs, des techniques et de formation.
Nous avons appris à nous méfier de vous. Dans vos cartons, vous avez d’autres plans, d’autres mesures « toutes prêtes à l’emploi » (limitation dans le temps, nouveaux découpages, etc.), la capture, la récupération, c’est votre art. Nous préparons déjà la suite. Une fois ces revendications obtenues, toutes nouvelles mesures devront être élaborées avec les premiers concernés.
I.
Dites-nous merci ! p. 4
Requiem pour un système D p. 6
Si tu veux que je sois une fourmi, je chanterai comme une cigale.
Combien tu paies pour nos richesses ?
Parce que « fainéant, profiteur, les vrais, les faux chômeurs / travailleurs », on n’en n’est plus là...
Victime de la guerre économique et des plans foireux, ok.
Et surtout : « Il y a des myriades de compétences, de talents, de créativités, de folies bienfaisantes, qui se trouvent en ce moment stérilisés dans les couloirs de l’onem, d’actiris, du forem,... »
2.
Retour vers le futur p. 10
Do you love 80’s p. 14
Et puis aussi, dans cette ambiance moralisatrice mortifère (les devoirs, les droits, les responsabilités, ma vie est une PME [2]...), se rappeler d’où ça vient et dans quelles bagarres et quelles créations de solidarités concrètes ça s’inscrit, les thunes qui tombent en fin de mois après remise de la carte au syndic...
3.
Ça craque . . . Voyages dans les institutions p. 20
Enfin : ouais, c’est bizarre qu’il n’y ait pas encore eu de fait divers dans les bureau de l’ONEM, du syndicat, de la CAPAC ou d’Actiris (genre à l’américaine, avec un gros gun, qui se solde par plein de victimes innocentes et un diagnostic psycho- psychiatrique), tellement ils foutent en rage,... Mais aussi : des mecs et des nanas biens, qui bricolent de la liberté là où ils sont ou qui n’ont qu’une chose en tête : comment je vais me tirer de ce mauvais plan ?
Et encore cette brochure comme contribution...
... à prendre par un autre bout cette histoire chômage/travail ;
... à pousser à l’arrêt du plan d’activation (et aux produits dérivés qui se préparent) ;
... à élargir, affiner, prolonger, modifier, recomposer...
(le top : envoyer aussi sur chomes collectifs.net)
- - - -> Les désirs ne chôment pas (32p. en pdf)
Source : Choming-out
Un rdv bruxellois ce 18 janvier 2012 : Les mesures contre les chômeurs en Belgique ? Fuck off ! - Invitation à une autre histoire -
Voir aussi, une autre brochure de Choming-out, État social actif, ne pas céder sur nos désirs
Un point sur les projets à l’encontre des chômeurs en ce mois de décembre 2011 : Belgique : Les chômeurs braqués par le gouvernement