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A Paris, Rome, Londres et ailleurs, nous sommes votre crise !

Publié, le samedi 26 mars 2011 | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : lundi 28 mars 2011


Le 13 février 2011 à l’issue du Meeting transnational qui a vu la création du
KNOWLEDGE LIBERATION FRONT trois jours de mobilisations communes ont été lancées dans toute l’Europe les 24, 25 et 26 mars.

A PARIS :

24 mars : Occupation à l’Université de Paris 8 Saint-Denis d’étudiants, enseignants et personnel administratif contre l’application des nouvelles réformes qui sapent l’université et en particulier Apogée. Nous avons occupé la présidence. En attaché l’appel qui résulte de cette occupation. Nous appelons tout le monde à la « réunion publique » du 6 avril (à 13h amphi B1) à laquelle le président n’a convié que les BIATOSS, pour faire en sorte que cette discussion se tienne entre TOUS.

Apogée, qu’est-ce que c’est ?

Le soir, nous avons protesté, Place de la Sorbonne, en solidarité avec les étudiants russes, contre la surveillance et l’aseptisation politique imposée aux universités

26 mars : Actions dans le centre de Paris avec FranceUncut, des activistes du FLPT (Front de Libération Populaire de la Tunisie), de Sud étudiants et d’autres syndicats étudiants, intermittents et précaires de la ville.

16H, place de l’Hotel de Ville : grand rassemblement coloré à l’issue d’une marche qui commencera à 15H à la Fontaine des Innocents (métro Chatelet)

Construisons nos actions
construisons notre autonomie
construisons notre université !

info : http://klfparis.blogspot.com/
groupeparis googlegroups.com

Appel à l’Action !

Le Savoir commun contre le Capitalisme financier}

les 24-25-26 mars 2011

Nous, étudiants et travailleurs précaires d’Europe, Tunisie, Russie, Japon, USA, Canada, Mexique, Chili, Pérou et Argentine, nous nous sommes rencontrés à Paris et à Saint-Denis du 11 au 13 février 2011 pour partager nos expériences et pour organiser un réseau autour de nos luttes communes.

Nous avons pris le nom de Knowledge Liberation Front - KLF
(Front de Libération du Savoir)
et nous sommes votre crise !

Ces dernières années, plusieurs vagues de mobilisations universitaires ont déferlé en Europe, contre la privatisation des universités et la précarité des conditions d’étude et de travail. Des manifestations populaires ont partout résisté aux politiques d’austérité et de démantèlement des services publics. Aujourd’hui, c’est grâce aux révoltes du Maghreb que nous apprenons comment vaincre et renverser les tyrans de la globalisation. Une nouvelle Europe est en train de naître dans le contexte des révolutions méditerranéennes.

L’insurrection ne fait que commencer : les étudiants et les travailleurs précaires d’Europe et du monde entier sont en train de lutter contre les coupes budgétaires dans l’éducation et les secteurs sociaux. Nous sommes une génération qui vit la précarité comme condition permanente : l’université n’est plus un levier pour la mobilité sociale, mais une usine fabriquant des individus asservis aux intérêts capitalistes. Et l’université n’est pas un lieu isolé : notre lutte pour de nouveaux droits sociaux, contre la précarité et pour la libre circulation des savoirs et des personnes, ne s’arrête pas à ses portes.

En France, nous avons fait l’expérience de la précarisation de l’enseignement et de la recherche, avec le Pacte pour la recherche (2006), la loi LRU et la RGPP (2007), la réforme de la formation des enseignants, la multiplication des vacataires et la réduction du nombre de postes. Le mot d’ordre de « l’excellence » est devenu un prétexte pour mettre en concurrence les universités et marchandiser nos diplômes. Nous avons fait l’expérience de la précarisation et de la marchandisation de la culture, avec la suppression des moyens et la désintégration du statut des intermittents. Nous avons fait l’expérience de la précarisation de nos droits avec la réforme des retraites. Nous devons continuer à penser qu’il est possible de lutter, ensemble, et de changer le rapport de force. Nous devons créer de nouveaux moyens d’action communs, de nouvelles manières de nous organiser et d’inventer nos vies.

Notre réseau est fondé sur notre lutte commune contre le processus de Bologne et le programme « Europe 2020 », contre le Pacte de compétitivité et contre la politique des coupes budgétaires dans l’éducation que l’Europe est en train de développer en réponse à la crise. Étant donné que les intérêts publics et privés collaborent à un processus de privatisation de l’université, nos luttes n’ont pas le but de défendre le statu quo. Les gouvernements sauvent les banques et sabordent l’éducation. Nous voulons construire notre université – une université émancipée qui s’enrichisse de nos expériences d’autoformation et de recherche autonome, de notre esprit critique, de nos échanges et de nos coopérations. Une université libre et gratuite, ouverte à tous et sans frontières, gérée par tous ceux qui la font.
Nous avons conçu et enrichi nos revendications communes : pour un accès libre et gratuit à l’université, contre la hausse des frais d’inscription et les coupes sombres dans l’éducation, pour de nouveaux droits sociaux et communs, contre la dette et la financiarisation de nos vies, pour une formation fondée sur la coopération, contre la mise en compétition généralisée et les processus de hiérarchisation élitiste.

Sur cette base, nous – le Knowledge Liberation Front – appelons aux journées transnationales d’action commune les 24, 25 et 26 mars 2011 :
contre les banques, le système de la dette et les mesures d’austérité
pour l’accès gratuit aux savoirs et la libre circulation des personnes.

Construisons nos actions, construisons notre autonomie,
construisons notre université !

Le rassemblement parisien du 26 mars a été interdit par la police qui a arrêté plusieurs dizaines de personnes...

Laissez tomber les illusions, préparez vous à la lutte

Hic sunt leones ! Révolte étudiante contre l’austérité en Italie - Uniriot Roma

Pour une Nouvelle Europe : Luttes face à l’Austérité

Paris – Conférence de Saint-Denis, 11-13 février 2011

Déclaration Commune

Nous, les étudiants et les travailleurs précaires d’Europe, de Tunisie, du Japon, des Etats-Unis, du Mexique, du Chili, du Pérou et de l’Argentine, nous sommes rencontrés à Paris le week-end du 11 au 13 février 2011 afin de discuter et d’organiser un réseau commun basé sur nos luttes communes. Des étudiants du Maghreb et de Gambie ont tenté de se joindre à nous mais la France leur a refusé l’entrée dans le territoire national. Nous revendiquons la libre circulation des personnes et la libre circulation des luttes.

En fait, au cours de ces dernières années, notre mouvement a saisi l’Europe comme l’espace des conflits contre la corporativisation de l’université et la précarité. Cette rencontre de Paris et les mouvements révolutionnaires qui sillonnent l’espace méditerranéen nous permettent de faire un pas en avant important vers une nouvelle Europe contre l’austérité, à partir des révoltes du Maghreb.

Nous sommes une génération qui vit la précarité comme une condition permanente : l’université n’est plus un facteur d’élévation au sein de la mobilité sociale, mais plutôt un facteur de précarité. L’université n’est pas non plus une communauté fermée : nos luttes pour un nouveau welfare, contre la précarité et pour la libre circulation des savoirs et des personnes ne s’arrêtent pas à ses portes.

Notre nécessité d’un réseau commun se fonde sur nos luttes contre le Processus de Bologne et contre les coupures de fonds à l’éducation que l’Europe est en train de prendre en réponse à la crise.

Puisque l’Etat et les intérêts des privés collaborent dans le processus de corporativisation de l’université, nos luttes n’ont pas le but de défendre le status quo. Les gouvernements renflouent les banques et mettent à mal l’éducation. Nous voulons construire notre université – une université qui vit dans nos expériences d’éducation autonome, de recherche alternative et d’écoles gratuites. C’est une université libre, celle que nous voulons, une université conduite par les étudiants, par les travailleurs précaires et par les migrants, une université sans frontières.

Durant ce week-end nous avons échangé et discuté à partir de langages différents et de pratiques de conflit communes : manifestations, occupations et grèves métropolitaines. Nous avons créé et mis à l’épreuve des questions communes : accès libre à l’université contre la hausse des droits et des coûts de l’éducation, un nouveau welfare et des droits communs contre la dette et la financiarisation de nos vies, et pour une éducation basée sur la coopération contre la compétition et les hiérarchies.

Sur la base de cette déclaration commune :

Nous appelons à des jours d’action communs et transnationaux le 24, 25 et 26 mars 2011 : contre les banques, le système de la dette et les mesures d’austérité, pour une éducation libre et la libre circulation des personnes et des savoirs.

Nous créerons un journal commun des luttes et un media de communication autonome, un manuel d’auto-formation et un feed web. (http://issuu.com/praktyka_teoretyczna/docs/kafca)
Nous ferons une grande caravane et un meeting en Tunisie car les luttes au Maghreb sont les luttes que nous menons ici.
Nous prendrons part au contre-sommet du G8 des universités à Dijon, en mai.
Nous nous rencontrerons encore à Londres au mois de juin.


Le commun de Paris du COLLECTIF EDU-FACTORY

Comment composer la mobilité du travail vivant contemporain et l’exercice de la force ? Voici aujourd’hui le noeud politique. Le défi lancé par Edu-Factory est celui-ci. Les coordonnées spatio-temporelles sur lesquelles mesurer le défi sont immédiatement transnationales, comme les luttes nous enseignent : est-il possible de penser les révoltes d’étudiants et précaires en Italie sans leur explosion en Angleterre, les grèves françaises, ou en capturer le sens sans partir des mouvements révolutionnaires du Maghreb ? Evidemment pas.

Rester enfermés dans les lignes de frontières nationales, sectorielles ou catégorielles, cela veut dire se vouer à la défaite. Le territoire n’existe pas en dehors des mouvements du travail vivant, et il n’y a pas de possibilité de transformation sans une politique transnationale. Ils l’ont bien compris les centaines de groupes, collectifs, facultés occupées et réseaux qui ont adhéré à la Conférence de Paris. Y ont participé toutes les réalités qui, au cours des dernières années, ont donné vie aux luttes contre le Processus de Bologne, le devenir-entreprise de l’université, les politiques d’austérité et la précarité, qui ont hurlé avec force de ne pas vouloir payer la crise, mais surtout en affirmant : nous sommes votre crise. Ils ont participé nombreux et nombreuses, et celui-ci est un donné nouveau et de grande importance, de l’ex Europe de l’Est – de la Slovénie à l’Ukraine, de la Pologne à la Russie. Mais y ont participé aussi des activistes et militants du Maghreb, du Japon, du Canada, des Etats-Unis, du Chili. Des membres du Front de Libération Populaire Tunisien se sont par contre vus refuser par la France le droit de franchir le seuil du pays. Faire une rencontre européenne des mouvements – voici l’enseignement qui nous vient de Paris – cela signifie de mettre radicalement en discussion les frontières tremblantes de la constitution européenne. Cela signifie de rouvrir le processus à partir des luttes transnationales. L’Europe, ainsi, est aujourd’hui à repenser à partir de la Tunisie et de l’Egypte.
Ce n’est donc pas un hasard si les médias, effrayés de la possibilité d’une contagion, se soient apprêtés à classer rapidement ce qui est en train de se passer de l’autre côté de la Méditerranée comme une révolte pour le pain. Mais à guider les mouvements, sur les deux rives de la « vieille mer instable » , il y a une force de travail fortement intellectualisée et au chômage. Et jeune, qui plus est, dans le sens où la génération est le paradigme d’une condition générale. Il est jusque trop banal de dire qu’existent des spécificités et des différences, mais le point est que l’espace transnational s’unifie dans la forme de la précarité, de l’appauvrissement et du déclassement, et devient commun sous le signe des luttes. Ici les travailleurs cognitifs sont devenus une classe, et l’université est devenue pour la force de travail de la métropole ce que les usines étaient pour la classe ouvrière : un lieu d’organisation du conflit. Le nom Edu-Factory, dés le début, faisait allusion à cette direction. Il suffit de se tourner vers les pratiques de conflit des mouvements dans le monde entier – la centralité des questions du welfare, du revenu, du non payement de la dette, de la liberté d’accès, de l’autonomie de la production des savoirs – pour se rendre compte que des lexiques communs sont en train d’émerger, qui doivent maintenant se faire réseau organisé, enquête militante et programme de lutte. Non pas pour défendre ce qui existe, le public, mais pour constituer le commun. Voici le défi que la Conférence de Paris avance.
Déjà plusieurs propositions ont commencé à circuler (il y a depuis quelque temps, en plus de la liste de Edu-Factory, une mailing-list de laquelle font partie plusieurs centaines de groupes et d’activistes) et elles ont été discutées pendant les trois jours : des campagnes de mobilisation à une grande journée commune d’action transnationale. Et, pourquoi pas, la convocation d’une prochaine rencontre de l’autre côté de la Méditerranée. Non pas pour courir derrière l’événement, mais pour l’anticiper et l’organiser. Pour donner vie aux nouvelles coordonnées du militantisme du travail vivant contemporain. Peut-on, en effet, penser de transformer l’état des choses présent sans se poser le problème d’une nouvelle Internationale de la précarité cognitive ?


Etudiants, si vous saviez - Cash, janvier 1987

Inévitablement (après l’école), Julie Roux, enseignante, chômeur, philosophe et chauffeur-livreur

L’école, atelier de la société-usine - L’école-en-lutte, 1973

Dix Thèses sur l’Université Productive - Cristal qui songe, 1997





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