L’appel à la grève des chômeurs et précaires est actuellement diffusé dans divers endroits afin de populariser ce mot d’ordre.
Jeudi 28 avril, une balade a eu lieu dans diverses institutions sociales à Paris et Montreuil, certaines étant occupées.
Voici tout d’abord le fax qui a été envoyé à la direction de la caisse nationale des allocations familiales CNAF) depuis la CAF Jaurès (19e) occupée.
Objet : instauration d’un droit d’affichage des collectifs d’ayants droit et de précaires dans les CAF
Des millions d’ayant-droits dépendent pour leur survie des Caisses d’Allocations Familiales.
Comme celle de l’avenue Jean Jaurès, dans le XIXe à Paris, jusqu’à mille personnes par jour doivent passer en ces lieux pour leurs démarches. Ici, selon les salariés de la CAF, il y a un mois et demi de retard dans le traitement des dossiers. Cela veut dire que plein de RSAstes n’ont encore rien, que des allocations logement ne sont pas versées, qu’à la précarité de l’emploi s’ajoute des agios et une incertitude sociale manifeste.
Les CAF laissent des millions d’allocataires sans revenu du jour au lendemain, sans les en informer. Quoi qu’il arrive, c’est toujours de la faute de l’allocataire.
Ces institutions ne respectent tout simplement pas les droits les plus élémentaires :
Une simple « suspicion de fraude » entraîne fréquemment une interruption de droits et donc de revenu.
Les notifications délivrées (refus de droits, indus) ne sont le plus souvent motivées ni en fait, ni en droit, ce qui rend hasardeux tout recours.
Des centaines de milliers de visites domiciliaires chez les allocataires les soumettent à l’arbitraire d’agents de contrôle chargés de réaliser des économies et de mater les demandeurs de revenus.
Chacun peut légalement être accompagné dans ses démarches par la personne de son choix, obtenir copie intégrale de son dossier mais, comme pour les autres droits, la CAF ne délivre aucune information qui puisse nuire à l’unilatéralité de ses pratiques et de ses décisions.
Nous voulons donc qu’à l’instar des entreprises et des Pôles emplois, un droit d’affichage des collectifs d’allocataires et de précaires soit instauré dans chaque CAF.
Il est tout simplement inacceptable que les institutions sociales gèrent les précaires comme autant d’objets manipulables et éjectables à merci.
Vive la grève des chômeurs, intermittents et précaires !
Lors de l’occupation de la CAF et par la suite ont été entre autres distribué des tracts appelant à la solidarité des travailleurs sociaux. Nous n’avions pas prévu d’utiliser un autre texte destiné aux salariés de la CAF. Ce n’est que partie remise....
La quarantaine de manifestants présents, après être passé au Pôle emploi Jean Jaurès, a ensuite occupé successivement 2 Pôle emploi quai de Loire (19e) pour y pique niquer et prendre possession des panneaux d’affichage destinés aux collectifs et associations de chômeurs, intermittents et précaires.
À Montreuil, le Pôle emploi de la rue Kleber a été fermé par la direction à l’arrivée des manifestants. Celui de la rue de la Beaune a pu être investi et le panneau d’affichage a été pris, puis la direction a intimé l’ordre aux agents de ne pas s’adresser aux manifestants et de cesser le travail avant d’appeler la police.
À Paris comme à Montreuil, des lieux de passage obligé et de contrôle ont été occupés, quelques milliers de tracts ont été diffusés, dans ces institutions et dans les rues, nombre d’affiches ont été collées.
Nous avons décidément mieux à faire que d’accepter ce que l’on cherche à nous imposer : le mépris, la culpabilité, n’importe quel emploi, le coaching
Appel aux précaires : faisons de la grève du 3 mai le début d’une lutte prolongée
Villes par villes, les rendez-vous du lundi 3 mai
Se joignent à l’appel a la grève à partir du 3 mai : le comité CGT des chômeurs rebelles de Lorient, Les CAFards de Montreuil, la Coordination des intermittents et précaires (idf), le Mouvement des chômeurs et précaires en lutte de Rennes, le Collectif précaires de Tours, le Collectif brestois en marche contre l’injustice sociale, le Comité contre le harcèlement des institutions totalitaires de Nantes, le Comité pour une Répartition Equitable de l’Emploi et des Revenus à Montpellier, des chômeurs et chômeuses à Bruxelles, ...
Nous sommes tous des irréguliers de ce système absurde et mortifère - L’Interluttants n°29, hiver 2008/2009, Coordination des intermittents et précaires
La coordination des intermittents et précaires est menacée d’expulsion, signez, faites signer, la pétition en ligne en défense de l’existence de la Cip :
Nous avons besoin de lieux pour habiter le monde
Face aux institutions, radiations, comptes et mécomptes, patrons, ne restons pas seuls :
Permanence CAP (pour les intermittents) : cap cip-idf.org
Permanence précarité (pour les autres) : permanenceprecarite cip-idf.org
Le lundi de 15h à 18h
à la coordination des intermittents et précaires
14 quai de charente, Paris 19e, M° Corentin Cariou, ligne 7
Tel 01 40 34 59 74