Une équipe de la coordination des intermittents et précaires d’idf s’est
accroché ce matin sur la façade du siège du MEDEF, 55 av Bosquet à Paris.
Installés dans des hamacs, ces militants ont orné l’immeuble de banderoles :
« La culture a un prix, l’ignorance aussi ! », « Salariés sacrifiés ! » et « Non au protocole ».
Cette action vise à rappeler que nous exigeons l’abrogation de l’agrément du
protocole Unedic du 27 juin et l’ouverture de réelles négociations avec
l’ensemble des concernés.
Le « refondation » antisociale du Medef, appuyée par une partie des
confédérations syndicales et entérinée dès le précédent gouvernement, à fait
instaurer le PARE (Plan d’aide au retour à l’emploi), multipliant les
évictions de chômeurs et de travailleurs précaires du régime d’assurance
chômage. Depuis, les partenaires sociaux ont décidé d’en finir avec les
annexes 8 et 10 de ce même régime et ont, pour ce faire, obtenu l’aval du
gouvernement.
Tandis que des centaines de milliers de chômeurs vont voir leurs droits
amputés, on fabrique notre disparition ; on nous veut totalement absorbés
par la course aux cachets et aux emplois précaires, contraints à une
violente concurrence de chacun contre tous ; on prétend " réhabiliter le
travail " pour mieux exploiter ceux qui l’effectuent ; demain peut-être une
loi détruisant le RMI pour imposer le RMA (Revenu Minimum d’Activité) sera
débattue à l’assemblée nationale par des élus pour lesquels ni l’accès à une
pension de retraite, ni la continuité de revenu ne posent question. Il est
temps qu’intervienne un coup d’arrêt à cette spirale régressive. Non, la « baisse du coût du travail » et « l’activation des dépenses passives » ne
sont pas les seules politiques possibles.
On nous veut minés par l’incertitude, culpabilisés, par « l’assistance » ou
les « privilèges », soumis à un destin fatal. Nous appelons l’ensemble des
salariés, en CDD, au chômage, dans l’emploi ou en formation, à s’organiser
pour résister, à imposer des droits nouveaux qui répondent aux situations
actuelles de travail.
Olivier Mazerolle le disait peu après l’écran noir qui lundi 8 septembre,
interrompit l’émission de promotion du gouvernement animée par Luc Ferry sur
France 2 : « nous ne sommes pas toujours les maîtres ».
De grèves en occupations, d’actions intempestives en blocages, de multiples
modalités de mise en cause de la société-entreprise peuvent être utilisé par
chaque lutte, dans chaque situation sociale.
Ce que nous défendons nous le défendons pour tous.
Nos actions ne connaîtront pas de pause.