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Université ouverte, mercredi 29 octobre : Un gouvernement à la culture ? Rencontre avec Alain Brossat, Mathilde Priolet et Aline Caillet

Publié, le vendredi 10 octobre 2008 | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : jeudi 30 octobre 2008


Mercredi 29 octobre à 18h30

Un gouvernement à la culture ?

Suivi d’un repas
Invités : Alain Brossat, Mathilde Priolet et Aline Caillet

Rencontre, débat avec Alain Brossat (philosophe), pour initier une discussion autour de la place de la culture dans les techniques de gouvernement, comme « moyen de gouverner les vivants ».
Alain Brossat a publié récemment « Le grand dégoût culturel » (au Seuil - coll. non conforme).
Mathilde Priolet (philosophe) vient de publier sa thèse (à l’Harmattan) sous la direction d’Alain Brossat : « La denrée culturelle éclipse du politique, expansion de la culture »
Aline Caillet (philosophe) vient de publier à l’Harmattan (coll. l’art en bref) « Quelle critique artiste ? Pour une fonction critique de l’art à l’age contemporain »

Atelier « quand j’entends le mot culture .. »

"J’ai dit plus haut qu’une discussion sur la culture est tenue de prendre pour point de départ le phénomène de l’art parce que les œuvres d’art sont les objets culturels par excellence. Cependant, si la culture et l’art sont étroitement liés, ils ne sont en aucun cas la même choses. La distinction entre eux n’est pas très importante pour ce qui advient à la culture dans les conditions de la société de masse ; mais elle entre en jeu dès qu’on s’interroge sur l’essence de la culture et sur son rapport au domaine politique.
La culture, mot et concept est d’origine romaine. Le mot « culture » dérive de colere - cultiver, demeurer, prendre soin, entretenir préserver - et renvoie primitivement au commerce de l’homme avec la nature en vue de la rendre propre à l’habitation humaine. En tant que tel, il indique une attitude de tendre souci, et se tient en contraste marqué avec tous les efforts pour soumettre la nature à la domination de l’homme"
Hannah Arendt - La crise de la culture-

Nous proposons cette année d’ouvrir un nouveau champ de réflexions autour de la culture. Depuis 2003 nous avons abordé cette question en luttant sur le terrain des droits sociaux, directement menacés par la réforme du 26 juin. Les syndicats avaient tendance à dire et à penser qu’il s’agissait d’abord de « sauver l’art et la culture ». A la séparation voulue, nous répondons toujours et encore par : pas de culture sans droits sociaux ! L’Etat s’est souvent servi de cette séparation pour présenter et défendre ses politiques culturelles comme des réponses à un soi-disant dysfonctionnement du système d’assurance-chômage qui n’avait pas vocation à financer la culture. Au contraire, nous pensons que ces politiques culturelles et les réformes successives de l’assurance-chômage sont les deux mâchoires d’un même piège qui tend un peu plus à définir et à encadrer les pratiques culturelles.
Aujourd’hui, beaucoup ressentent les effets de ce piège, sans n’envisager comme autre issue des tentatives de survie individuelles et l’espoir de poursuivre coûte que coûte un travail dans le champ culturel.

Il nous semble donc important de mieux cerner cette notion de culture et d’en mesurer les enjeux en partant de l’hypothèse que les politiques culturelles n’expriment pas seulement des choix économiques et des stratégies culturelles, comme nous l’avons vu pendant le conflit de intermittents, mais qu’elles exercent également des effets de pouvoir sur les subjectivités et de ce fait sur les pratiques.

Nous commencerons cette réflexion sous la forme d’un atelier où, sera mis en question ce qui se joue avec et dans la culture (mot, concept, notion, connaissance, expérience ?). Il nous semble important de renouer avec une certaine tradition de critique de la culture, de Hannah Arendt à Walter Benjamin, et avec d’autres travaux comme ceux de Foucault et Guattari (constitution du sujet, production de subjectivité.)
Il ne s’agira pas simplement de mieux définir ce mot fourre-tout de culture, mais de construire ensemble des outils de pensée pour sortir du débat indigent qui se limite souvent à une défense de la culture comme exception, ou à sa stigmatisation comme marchandise, ou encore à la mise en avant d’une certaine culture et pas d’une autre, ou enfin, donnée naturellement comme rempart face à la barbarie. Toutes assertions que réfute Alain Brossat dans son livre « Le grand dégoût culturel ». Cette première séance se veut un préalable à une réflexion plus profonde.

« Il faut abandonner l’idée que la culture serait, aujourd’hui comme hier, un domaine de distinctions particulières, associé à l’intelligence, à l’émancipation, à la capacité critique. La culture est de nos jours, et tout particulièrement dans un pays comme le nôtre, un moyen de gouverner les vivants. »
Alain Brossat dans « mouvement » Oct-déc 2008

Nous vous proposons aussi un corpus de texte, non exhaustif, qui sera nous l’espérons enrichi au cours de ces ateliers.





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