Le 18 octobre 2003, parmi de nombreuses manifestations de refus de la destruction de l’assurance chômage, une action collective permet une prise de parole lors de l’émission télévisée Star Academy. Quatre intermittents du spectacle sont alors arbitrairement arrêtés et placés en garde-à-vue.
Après 4 ans de procédures, assorties de mesures de contrôle judicaire, le procès en Correctionnelle a lieu le 28 septembre 2007. Outre les prévenus, trente et une personnes revendiquant leur participation à cette action comparaissent volontairement. Au terme de six heures d’audience, le procureur requiert de un à quatre mois de prison avec sursis. Mis en délibéré, le jugement sera prononcé ce vendredi 16 novembre au Tribunal de Grande Instance de Bobigny.
Pendant ce temps, on organise l’impunité pour les délits financiers. 1200 actionnaires ont su vendre à point nommé leur parts dans E.A.D.S. On apprend que le Medef détourne depuis des années les fonds de la médecine du travail. Et M. Gautier-Sauvagnac, représentant du Medef lors des « négociations entre partenaires sociaux », dont celle du du protocole Unedic de 2003, n’a toujours pas été entendu par la justice pour s’expliquer sur la caisse noire de l’UIMM-MEDEF, 15 millions d’euros, au bas mot, utilisés pour « fluidifier les relations sociales ». Par contre, les arrestations, les gardes à vue, la répression judiciaire s’exercent contre ceux qui subissent et/ou contestent, la politique de précarisation.
Parce que comme des centaines d’autres ils ont résisté à la destruction des droits et au décervelage, on veut transformer ceux de la star AC en boucs émissaires.
Non au gouvernement par la concurrence et par la peur, non a la criminalisation des luttes !
Exigeons la relaxe pure et simple, vendredi 16 novembre à 12h30
Soyons nombreux pour le délibéré du Tribunal de Grande Instance de Bobigny, M° Pablo Picasso.
À 18h30, pour connaître le résultat du procès, agiter des idées, discuter de la suite, voire fêter la relaxe
Rdv à la Coordination, 14-16 Quai de la Charente, XIXème. M° Corentin Cariou.