Compte-rendu de l’A.G. du mercredi 13 août (peu de monde : 200 pers.)
Tribune : Pdt : Jeannot / tour de parole : Jean-Francis / médiateur : Nico / volant : Etienne / secrétaires : Marie et Véronique tribune acceptée
Rappel du fonctionnement de l’AG.
Ordre du jour : « Texte de Caen »
Manif du 12 août
Temps de parole des commissions : Larzac, inter-région, audiovisuel, rue (Aurillac), relation avec les élus, logistique, public, déménagement, action.
Temps de parole des syndicats
Forum-débat ordre du jour accepté
TEXTE DE CAEN - affiché à Olympe
Texte qui est une sorte de charte de fonctionnement des coordinations entre elles, ensemble, et chacune pour soi, question débattue à Caen (donc) et formulée dans ce texte.
Lu par Jeannot, vite, cela pose un problème, trop de gens le découvrent alors qu’il est affiché et débattu depuis déjà quelques temps...il est relu par Jean-Francis.
Sylvie demande que signifie le terme de « collectif » dans le texte, réponse : terme générique pour désigner toutes les coordinations.
VOTE : POUR : majorité, CONTRE : 1, ABS : 20
Quelqu’un demande que le texte soit expliqué, réponse : il faut venir régulièrement (et oui...)
MANIF DU MARDI 12 AOUT- Répu-Opéra
Compte-rendu fait par Johanne. Elle est contente. C’était la première manifestation organisée et appelée par la coordination, il y avait quand même 500 à 600 pers.
Une banderole commune avec les syndicats présents (cgt, fo ?). Manif qui ne se voulait ni festive ni endeuillée, être là pour redire qu’on serait encore là en septembre. Mot d’ordre : abrogation de l’agrément, maintien des annexes.
On a parlé de la manif et de l’action qui a suivi (voir compte-rendu comm. Action un peu plus loin, patience...) au journal de France Culture ce matin à 7 heures.
RAPPORTS DES COMMISSIONS
LARZAC : (convergence des luttes contre l’AGCS)
Norah (comm. Interpro) raconte. Il y avait un très beau stand de 12 m2 monté par le collectif de Montpellier le bien nommé « Culture en danger », stand partagé par les comités interpros et les intermittents (j’ai pas bien compris...). Il y avait 10 ou 11 collectifs présents et environ une cinquantaine d’intermittents sont passés. Trop de tracts furent amenés (laissés au coll. de Montpellier qui, lui, en manquait : tout est bien qui finit bien, l’union fait décidément la force etc...) ; trop de tracts mais pas assez de tee-shirt ! Il y en avait 16 (6 ont été vendus) mais le coll. de Montpellier en a vendu plein, car leur tee-shirt est beau, conclusion en forme de proposition : faisons de beaux tee-shirt, ça rapporte. Nos deux films sont diffusés en boucle dans le stand, belles affiches, historique du mouvement etc...
Il y avait tous les jours des forums, des AG, des textes à rédiger, et des conf. de presse.
Les forums auxquels ont participé les collectifs d’intermittents : Culture et mondialisation / Politique culturelle et service public / Lutte festive-lutte combattive / Libéralisation des services (AGCS).
Jutta (comm. Europe) intervient et développe la question de l’AGCS (libéralisation des services) qui est la clé de voûte du programme libéral (tendance ultra) de l’OMC. Elle invite tout le monde à s’informer et à se mobiliser là-dessus. Une grande réunion d’info aura lieu jeudi 14.08 à 11.00. C’est un sujet capital (c’est le cas de le dire).
Norah reprend la parole et appuie ce qui vient d’être dit : des AG qui se sont tenues chaque soir sur le plateau du Larzac se sont dégagés deux points : l’importance de l’inter-pro dans la mobilisation, l’importance de la mobilisation contre l’AGCS. (je répète : s’informer, diffuser l’info, des tracts sont ou seront disponibles à Olympe).
Deux textes sont issus de ces journées du Larzac : un texte affiché sur place et un texte lu avant le concert de Manu Chao.
Deux radios ont été faites : radio Larzac et France Culture.
C’est au tour d’Hélène d’intervenir et de parler des deux calendriers d’actions prévisionnels : un peu pour « les professionnels du spectacle en lutte » et un pour les altermondialistes. Ils peuvent évidemment pas exclusifs l’un de l’autre. Malheureusement Hélène n’a pas eu le temps de les lire (ils sont affichés à Olympe, et sur le site).
Norah conclut en évoquant l’horizontalité du mouvement ainsi que la convergence et la globalisation des luttes.
COMM. INTER-REGION (blocage chez Fillon)
Tristan se fait le relais du Collectif 112 de la Sarthe : du 20 au 24 août se tient un festival de musique baroque à SABLE S/ SARTHE (Fillon y était maire, c’est lui qui a créé le festival) : il faut bloquer le festival. Ceux qui voudraient s’y rendre seront accueillis par le Coll. 112 (voir Tristan pour plus d’info.). Une occasion à ne pas rater !
COMM. AUDIOVISUEL (Charte, Lussas, action)
Farida (on ne la présente plus) informe de la rédaction d’une charte (éditoriale et déontologique) visant à encadrer l’utilisation du fonds d’images et de films (déjà faits ou à venir) sur le mouvement. La charte est lue par Farida, elle sera donc affichée, et sera votée à la prochaine AG, vendrdedi 15 à 16.00. Une réunion publique de la commission aura lieu jeudi 14.08 à 17.00 à propos de la charte et des « Etats généraux du film doc. » de LUSSAS (Ardèche) du 17 au 23.08. 150 documentaires y seront présentés. La coordination exhorte les organisateurs et les participants à s’engager plus clairement et fermement contre l’agrément. Elle a déjà obtenu des organisateurs qu’ils modifient leur programme : ateliers et temps de parole pour la coordination. La commission trouve que c’est insuffisant. Elle invite les participants à retirer leurs films et organiser des débats à la place, ou à diffuser le film de 10mn sur le protocole avant les projections... Affaire à suivre.
Sur ce Claude (réalisatrice) intervient : elle souhaite mettre sur pied ce qu’elle appelle une AGORA à Lussas (réunion-débat le soir autour d’un verre) afin de récolter des fonds pour la coordination. Elle a besoin d’aide pour mener à bien cette action, contact : CLAUDE 06 71 62 50 68.
Enfin, Philippe rappelle qu’il y a une action quotidienne en cours, celle du Festival Clair de Lune (un film projeté dans un lieu public différent chaque soir). Il y a besoin de monde pour tracter, discuter, informer. Le calendrier du festival est affiché et, donc, consultable.
COMM. ART DE LA RUE
Mika nous apprend que 5 personnes sont déjà à Aurillac. Ceux qui veulent les rejoindre peuvent les contacter. Voir avec la commission.
COMM. RELATION AVEC LES ELUS
Elise invite les gens à venir débattre avec la commission jeudi 14.08 à 11.00 pour donner suite au chantier déjà mis en place par la commission. C’est important aussi en ce qui concerne la lutte contre l’AGCS. Venez nombreux.
COMM. LOGISTIQUE (manque de monde, film)
Karine (toujours debout ! comment fait-elle ?) « rappelle » qu’il manque du monde, en particulier au bar, ce week-end et la semaine prochaine, que le planning des réunions est sur le site.
Elle nous informe qu’il y aura une projection du film « VIRUS 31 » samedi 16.08 à 15.00 à l’intention des habitants du quartier. (voilà une chose qu’elle est bien !)
COMM. PUBLIC (manque de monde, logo or no logo ?)
Johanne nous fait part d’un truc navrant : aujourd’hui il n’y avait personne pour l’action quotidienne Paris-Plage. Il faut se ressaisir !
Elle évoque la question du logo de la coordination. Plusieurs propositions sont affichées mais la question d’en avoir un ou pas reste ouverte. Question qui sera mise à l’ordre du jour bientôt.
COMM. DEMENAGEMENT (assises nationales les 28,29,30.08)
Walli nous apprend que nous disposerons peut-être de la salle jusqu’au 30 août.
Nous y recevrions la « coordination nationale » les 28, 29 et 30. Il y a besoin de monde pour préparer cela.
Il y a des pistes et des demandes en cours pour un autre lieu à partir de septembre mais les propositions (les plus détaillées possibles) sont les bienvenues.
COMM. ACTION
Pierre enchaîne et fait un compte-rendu de l’action qui a suivi la manif de la veille. 2 cinémas ont été investis. Le groupe demandait la gratuité des projections, il fut (vous vous en doutez) fraîchement accueilli par les directions. Mais dans l’un des cinémas (oh surprise !) il y avait une avant-première presse et la rencontre a donné lieu à un mini-débat.
Il appelle ensuite à une action pour jeudi 14.08, r.v. à 13.30 à Olympe. Action tranquille et rigolote (tongs permises). Besoin de monde, à bon entendeur...
Après avoir reparlé de l’action quotidienne du Festival Clair de Lune, Pierre insiste sur l’importance des actions quotidiennes : en effet, toutes sortes de « négociations » (logistiques, politiques...) sont en cours et les actions visent à les soutenir en maintenant la pression, ne l’oublions pas.
Pascal pose le problème des plannings et du télescopage entre actions et réunions...
LE DEBAT
Anne-Elizabeth (qui était au Larzac) parle du problème soulevé par le manque d’eau à Aurillac : les paysans en manquent et en ont fait part à la préfecture qui leur a répondu que les réserves était réservées au festival et aux festivaliers. On veut mettre dos à dos les intermittents et les paysans ? Mais je n’ai pas très bien compris l’intervention et ma collègue non plus, désolée.
Interpro : action de soutien aux grévistes de FROG : tous les jours à 19.00 Place du Châtelet.
Farida rappelle que les commissions sont ouvertes et qu’on manque de monde.
Christophe (musicien) reparle de la question de l’eau à Aurillac (je n’ai pas mieux compris...), il décrit aussi le festival de la Chaise-Dieu (à perturber absolument !)
Pascal rappelle l’importance de l’interpro telle qu’elle a été évoquée au Larzac. Consultez le site : www.monde-solidaire.org/larzac.2003
Réunion inter-commissions demain à 14.00 ouverte.
Michel (réalisateur) soulève une « question annexe » (dixit) qui se révèle très importante. Il évoque le problème de la « bière officielle » du Larzac, bière brassée (le saviez-vous ?) par le maire de Carhaix (tiens tiens les Vieilles Charrues) ! « Il faut être très vigilant sur la question du régionalisme et les collusions d’intérêts qu’elle suscite ». Michel cite en exemple la Bretagne et conseille à tout le monde de se procurer le livre de Françoise Morvan : Un Monde comme ça (éd. Actes Sud) (il a bien raison, c’est un très bon livre)
Christophe réagit et parle des « accords » qui ont été effectivement passés aux interceltiques de Lorient. Il explique que Carhaix s’étant très mal passé (menaces physiques), il fallait changer de stratégie : demander une tribune plutôt que d’ambitionner des annulations et en venir au coup de poing...
Mohammed rejoint ce qui vient d’être dit « il faut faire une différence entre Carhaix et les festivals qui ont suivis ». Suite aux démarches entreprises les intermittents (et/ou syndicats ?) ont obtenu les choses suivantes : des tribunes d’info. Tout le long des festivals, le droit d’intervenir directement auprès des techniciens employés et enfin que tous les prestataires de services soient signataires de la convention collective.
Christophe dit qu’il a une copie du « protocole » de Lorient.
Michel réitère son appel à la vigilance en ce qui concerne la question régionaliste, la question de « avec qui on se bat ? »
Intervention de Pascal. Il soumet le problème de la ghettoïsation du mouvement. « Pourquoi au Larzac les coordinations n’ont-elles pas été invitées à débattre dans les forums plus politiques de questions plus générales ? »
« Qu’est ce qu’on revendique ? Quels moyens pour l’obtenir ? » Laurent met l’accent sur la nécessité de mettre la problématique de la précarité plus en avant, parler de l’emploi discontinu. Il faut élargir le débat tout en le recentrant autour de la précarité.
Antonella abonde : « on a décidé de créer une commission-précarité au sein de la comm. Inter-pro, réunion prévue le jeudi 14.08 à 10.30.Cette commission devrait à terme rejoindre la commission-revendication »
Jutta rebondit en rappelant à quel point la globalisation du « précariat » est à l’œuvre dans l’AGCS.
Ludovic (électro dans l’audiovisuel) demande des informations sur les festivals de jazz. Que s’est-il passé à Marciac ? Quant à lui, il défend l’idée qu’il faut se recentrer sur la « profession » et ne pas trop se diluer dans une lutte trop globale (Bové OK mais point trop n’en faut). Il évoque le fait que les gens de l’audiovisuel se mobilisent même s’ils ne sont pas plus présents à Olympe, que l’info circule bien que les tracts soient arrachés sur les lieux de travail...
Jeannot appelle les gens à rejoindre la commission inter-régions.
Intervention foireuse de bibi (Véronique) sur le collectif et le particulier (et la tension nécessaire entre les deux)
Intervention plus réussie d’Airy : « on est le rouage d’un engrenage », si le gouvernement cède ici cela aide aussi les autres mouvements. Travailler avec les autres mouvements procure aussi de la force en terme de répondant sur des questions nous concernant. Il termine en disant qu’il y a de toute façon beaucoup à faire à la base : trop de gens (d’intermittents aussi) ignorent encore le protocole !
Steven et Johanne racontent une arnaque survenue hier : quelqu’un vendait des CD de sa pomme pour sa pomme au nom de la coordination sur le stand des intermittents à Paris-Plage (fermé pour cause de manif) (ce n’est pas bien, il faudra le lui dire).
Puis Steven évoque un problème grave : des lettres sont prêtes-à-envoyer avant le 20 août dans les ANPE (120) proposant des boulots de serveur, barman... à des intermittents - les reclassant au régime général. Certaines ont déjà été reçues. Affaire à suivre...
Laurent corrobore en évoquant le PARE et surtout le PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé, ne pas confondre svp...) qui est une reconversion forcée proposable à tout le monde, chômeurs, allocataires du RMI... Elle sert évidemment à alimenter en corvéables les secteurs comme ceux du bâtiment et de la restauration. Si on refuse on est radié. Il invite tout le monde à lire la lettre de Raffarin aux préfets (les termes de cette lettre et du PAP sont les mêmes).
Quelqu’un évoque le problème du porte-parole. Il n’en peut plus d’entendre Jean Voirin et souhaiterait que la coordination se dote de son propre représentant.
Sibil rappelle que d’une part la coordination n’a pas de représentativité civile et que d’autre part, bien que cela pose (non je ne vous le mettrai pas au subjonctif) des problèmes vis-à-vis des médias qui en profitent pour interroger n’importe qui (il faut tant que faire se peut toujours les envoyer à la commission-presse), le temps n’est pas venu de choisir un porte-parole, il faut continuer à travailler de manière horizontale, c’est aussi cela l’originalité du mouvement par rapport aux syndicats.
Etienne (comm. Fonds de soutien) rappelle que les caisses sont ouvertes et loin d’être pleines...
Francis clôturera en proposant qu’il n’y ait pas qu’un seul porte-parole mais plusieurs et que ça tourne. Il convoque ensuite le « groucho-marxisme », Artaud, Léo Ferré, pour un final enlevé...
FIN DE L’AG