Mercredi 2 mai, une centaine de précaires, chômeurs, inteRMIttents, salariés ont été évacués de la Bourse (Palais Brongnard) après l’avoir occupé pendant 2 heures, vers le toit du commissariat du 11ème arrondissement.
Ils ont été libérés. Le capitaine leur a dit : « À la prochaine ! »
Communiqué de la dernière heure :
Nous sommes sur le toit de la Bourse de Paris pour faire entendre la parole des salariés invisibles, de précaires, de chômeurs, paroles que cette campagne a jusqu’ici écartées.
Nous demandons à ce que le ministre de la Communication donne lecture du texte suivant, en introduction du débat télévisé de ce 2 mai.
Chômage et précarité : la coupe est pleine !
Ils disent vouloir la « sécurisation des parcours professionnels », « favoriser le retour à l’emploi », « réhabiliter le travail ». Le contenu de ces « réformes » serait négocié par les partenaires sociaux habituels. Ils comptent donc décider de notre sort sans nous.
Après 35 années de « crise » :
la part des richesses revenant aux salariés a été largement amputée. Des luttes ont contribué à bloquer certaines des attaques et à en limiter les conséquences mais elles n’ont pas empêché la précarisation, la destruction des garanties collectives (retraites, chômage, etc.), des emplois, des conditions de travail et donc de nos vies, avec ou sans emploi, comme l’illustrent les indicateurs officiels (salaires d’embauche, surendettement, expulsions locatives, radiations ANPE, emplois inadéquats, multiplication des travailleurs pauvres, souffrances et suicides au travail) ; les politiques de contrôles, les multiples discriminations aggravent sans cesse cette situation et cherchent à nous diviser.
Par contre, au fil des années se sont expérimentées de multiples formes de luttes (grèves, occupations, blocages) contre la précarisation, sont apparues un ensemble de propositions nouvelles pour une continuité de revenu et des garanties collectives permettent à chacun-e de résister et de vivre.
Après les élections, le rythme des réformes va s’accélérer : casse du code du travail, réforme de l’État, poursuites des délocalisations et de la décentralisation, restriction du droit de grève, instauration d’« un revenu social d’activité » (RSA), privatisation de l’Éducation.
Pour toutes et tous, nous exigeons :
En urgence : l’indemnisation de toutes les formes de chômage par une allocation individuelle garantissant au minimum le smic mensuel.
En urgence : lever de l’interdiction du RMI au moins de 25 ans, droits individuels aux minimas sociaux, revalorisation massive des différentes allocations, remise à plat des systèmes de l’indemnisation avec les premiers concernés.
En urgence, abrogation des dernières conventions et annexes de l’assurance-chômage et de la loi décentralisant le RMI et créant le RMA, droits d’options pour le passage en CDI à temps plein des salarié-es en emploi précaire ou à temps partiel.
En urgence : abrogation de l’ordonnance réformant le code du travail, titularisation sans condition de concours et de nationalité des précaires de la fonction publique, libre choix de son emploi et de sa formation, abrogation des textes organisant le profilage, le contrôle et les sanctions à l’encontre des chômeurs.
Présence des précaires et des chômeurs partout où se décident leur sort.
Aujourd’hui le CAC40 a dépassé les 6000 points. Les actions des précaires sont à la hausse.