Jeudi en fin d’après-midi, après 24 heures d’occupation par des chômeurs, des intermittents et des précaires qui souhaitaient faire entendre leur colère contre une insécurité professionnelle toujours plus forte, les toits de l’UNEDIC à Paris ont été évacués avec brutalité par les forces de l’ordre.
Vers 17 heures, la gendarmerie mobile, en tenue anti-émeute, est intervenue brutalement pour déloger les occupants du toit de l’UNEDIC et pour disperser la centaine de soutiens présents devant le bâtiment. Plusieurs militants et élus ont été violemment bousculés par les forces de l’ordre, trois d’entre eux ayant du être conduits à l’Hôpital Saint Antoine.
L’intervention policière, sa brutalité et sa soudaineté ont été totalement disproportionnées compte tenu de l’attitude des soutiens rassemblés devant l’UNEDIC.
Bien qu’aillant revêtue mon écharpe d’élue, j’ai été malmenée par un gendarme mobile. J’ai porté plainte hier soir au commissariat du 12eme arrondissement pour violence volontaire sur personne munie d’un mandat électif. Examinée hier soir à l’Hôpital St Antoine puis ce matin à l’Hôtel Dieu au service des Urgences médicales judiciaires.
Le médecin a constaté des « lésions [...] qui justifient une incapacité totale de travail de 5 jours ».
Je souhaite que le Procureur de la République mandate l’IGS (Inspection Générale des Services) pour l’ouverture d’une enquête administrative sur le déroulement de l’opération de police devant le siège de l’UNEDIC le jeudi 26 avril 2007.
Pénélope Komites
Adjointe au maire de Paris(les Verts)