Communiqué des éluEs communistes de Paris
Soutien aux intermittents du spectacle.
En finir avec la précarité !
Les intermittents du spectacle et salariés précaires qui s’étaient installés pacifiquement sur le toit de l’UNEDIC rue de Reuilly dans le 12ème à Paris, ont été expulsés par la police jeudi 26 avril après 46 heures d’occupation. De nombreux soutiens s’étaient manifestés. Catherine Gégout et Bruno Fialho représentaient les élus communistes de Paris. Jack Ralite, sénateur communiste, ancien ministre, était venu apporter son soutien.
Que veulent les intermittents ?
L’abrogation du protocole d’accord sur l’assurance-chômage des intermittents signé le 18 avril dernier. Reprenant la réforme de 2003 qui avait déjà exclu et précarisé de très nombreux intermittents, ce protocole, injuste, dispendieux et inefficace, entraînera à terme l’exclusion de l’indemnisation chômage de plusieurs dizaines de milliers de professionnels.
L’ouverture de réelles négociations reprenant les propositions du Comité de suivi afin de revenir aux 507 heures sur 12 mois pour 12 mois d’indemnisation.
La lutte que mènent les intermittents, artistes et techniciens du spectacle, depuis plus de 4 ans, est non seulement celle de leur propre survie mais aussi celle de la défense de l’action culturelle et de la création artistique dans notre pays :
La culture n’est pas, ne doit pas, être une marchandise. Ceux qui en sont les acteurs doivent pouvoir vivre de leur métier.
Nous, EluEs communistes de Paris :
§ Dénonçons le déni de démocratie que constitue la falsification et la non communication des chiffres du chômage dont nous exigeons la publication.
§ Nous insurgeons contre le traitement réservé aux membres de cette lutte qui ont été privés d’eau, d’électricité de soins médicaux et sont aujourd’hui menacés d’une plainte déposée par l’Unedic sous de fallacieux prétextes.
§ Exigeons de l’Etat et de la direction de l’Unedic l’abrogation du protocole de 2006 et le respect des propositions du comité de suivi.
Finissons en avec la précarité, la destruction de la création et de la jeunesse, résistons ensemble et rassemblons toutes les forces qui veulent que d’autres lois que celle du profit immédiat régissent notre société !
Paris, le 27 avril