Fédération des syndicats CGT du spectacle
Militer : un crime ?
Ils sont deux comédiens et deux réalisateurs qui comparaîtront le 14 septembre devant la 14e
chambre correctionnelle de Bobigny (93). Après 3 ans de contrôle judiciaire, ils doivent répondre,
selon les cas, de « violences en réunion », « menaces de mort », « dégradations », « violences
volontaires » et « entrave à la liberté du travail et d’expression ». Ceci, dans le contexte du
mouvement de 2003 des professionnels du spectacle pour défendre leurs droits sociaux.
Alors qu’ils tentaient avec d’autres d’intervenir sur le plateau de « Star Academy » afin de
mobiliser les techniciens, les artistes et le public sur leur combat, ils seront bloqués dans le hall
d’entrée par des agents de sécurité particulièrement agressifs. Blessés, lorsqu’ils voudront porter
plainte contre les auteurs de ces violences, ils seront arrêtés et placés en garde à vue, puis mis
en examen.
Etait-il criminel d’avoir considéré le plateau de « Star Academy » au même titre que les autres
plateaux de tournage sur lesquels la campagne d’information s’était déroulée chaque fois sans
violence ? Etait-il criminel que des professionnels viennent informer ces apprentis « stars » -
chair à canon des industriels du divertissement médiatique- de ce qui les attendait si un jour ils
devenaient professionnels ? N’est-il pas criminel de contraindre des artistes et techniciens du
spectacle à lutter pendant des années pour faire entendre leur voix qui dit « je veux vivre de mon
métier » ?
Ce procès intervient alors que :
le ministre joue la montre et recherche des signataires pour le projet de protocole
d’accord du 18 avril 2006 qui, pour l’essentiel, conforterait le protocole du 26 juin 2003,
plus de 470 parlementaires, qui s’y étaient engagés, se voient incapables de faire
examiner par l’Assemblée nationale une Proposition de projet de loi,
le Fonds transitoire est transformé en Fonds de professionnalisation, confirmant
l’exclusion du droit à l’assurance chômage pour de nombreux professionnels
les subventions de la culture stagnent,
à l’occasion de contrôles, particulièrement ciblés sur les entreprises les plus fragiles, on
stigmatise des salariés au regard des pratiques de leurs employeurs,
les donneurs d’ordre, collectivités territoriales, institutions, structure de diffusions,
hôpitaux et Education nationale refusent d’assumer leurs responsabilités vis-à-vis des
salariés du spectacle,
on criminalise ceux qui résistent.
NON à la criminalisation des luttes !
NON à une justice pour l’exemple !
Nous vous invitons à signer et faire signer la pétition AVANT LE 14 SEPTEMBRE 2006
A participer au Rassemblement le 14 septembre prochain à 11 h, devant le Palais de justice TGI de Bobigny, 173 avenue Paul Vaillant Couturier - M° Bobigny- Pablo Picasso
Et à être Présents à l’audience de la 14ème chambre correctionnelle le même jour à 13 h - TGI de Bobigny -