Rendez-vous tous les mardis 13H devant la CFDT (Métro Belleville)
départ en action à 14h00
Ce mardi devant la CFDT, était aussi le 6 du mois.
Un jour bien heureux pour les Rmistes puisque 6 rime avec allocation, queue au bar-tabac-PMU, bousculade à la boulangerie... Bien heureux, pas pour tout le monde,n’oublions pas que chaque 6 du mois des milliers d’entre nous se retrouvent sur le carreaux , piègés par l’arbitraire des Commissions Locales d’Insertions, suspendus pour les motifs les plus farfelus !
Monsieur B. suspendu du RMI en plein mois de décembre, a eu la bonne idée de venir s’en plaindre aux experts du rammassage de miettes qui se réunissent tout les mardis devant la CFDT pour partir en action.
Devant tant d’injustice, ces experts qui hésitaient entre opérer une réquisition de richesses dans un Franprix ou incendier le siège de la CFDT en soutien aux précaires emprisonnés aprés les évenements des banlieues, décidaient d’envahir la CAPI-3 pour un rétablissement immédiat de l’allocation de monsieur B.
Le motif de la suspension, sur le papier, c’est que monsieur B. ne s’est pas rendu à la convocation pour signature d’un contrat d’insertion.
Dans les faits, si monsieur B. a effectivement refusé de se rendre à ce rendez vous, c’est que son referent social à la CAPI-3 lui refuse l’etablissement d’un contrat sur l’insertion par le logement. En effet monsieur B. n’accepte pas de dormir dehors la nuit et d’exercer un emploi précaire la journée. Son insertion bien comprise passe par l’accès à un logement, elle est d’ailleurs prévue par la loi de décentralisation du RMI de 2003 qui admet que l’objet d’un contrat d’insertion soit uniquement basé sur l’acces au logement,...ou la rénovation de l’habitat,... ou meme l’exercice d’une activité non salariée (dans un collectif de chomeurs par exemple !).
Seulement Mme Fabienne LAMP, sous directrice à la DASES, jointe par télephone pendant l’occupation , ne l’entend pas de cette oreille. Elle nous explique que monsieur B. n’à rien d’un malheureux, et que pour avoir un logement il faut bien travailler pour le payer. Elle rajoute que les collectifs de précaires ne doivent pas accompagner des cas particuliers, que défendre les droits collectifs ne s’accorde pas avec ce type d’actions qui s’apparrentent à du passe droit, loin de l’esprit d’équité entre les précaires. Que défendre les précaires, ce n’est pas défendre les droits des précaires. Nous rejetons la logique de passe droit et même celle de droit quand celui ci permet la mise sur la paille de plus en plus de personnes, seulement dans le cas de monsieur B. c’est bien le droit que nous tentons de faire respecter, puisque le chantage au revenu sur une personne SDF qui refuse l’insertion professionelle avant l’insertion par le logement n’est pas encore prévue par la loi.
Nous expliquons à Mme Fabienne LAMP, que sa vision des « subventionnés du RMI » (sic) n’a pas valeur de droit et que si un nouveau contrat d’insertion sur l’acces au logement n’était pas signé le jour meme, puis validée rapidement par la CLI, nous ne quiterions pas les locaux de notre gré et reviendrions prochainement avec d’autres milices citoyennes, soucieuses de faire respecter la loi dans les zones de non droits de la DASES.
Après quelques éclats de voix,et devant notre détermination et connaissance des rouages de l’insertion, le contrat a été signé ce jour sur l’accès au logement (référence à la loi de 2003 énoncée sur le contrat )
Affaire à suivre s’il n’était rapidement pas validé par la CLI afin que le mois de décembre et sa prime de Noél soient pris en compte.
D’une manière générale le cas de monsieur B., n’est pas un cas isolé. Nos permanences nous montrent que les attaques répétées du gouvernement contre les chômeurs et précaires se doublent à Paris d’une volonté de la majorité de gauche de faire des économies sur le dos de ce même précaires en les renvoyant au boulot à n’importe quel prix.
A Paris, plus de 30 000 Rmistes sont en demande de logement social. S’y ajoutent tous ceux qui sont en instance d’expulsion
Reconnaitre le droit de chacun à avoir un logement avant d’aller bosser, ce serait se doter d’un budget conséquent en matière de revenu pour les précaires, comme de logement. Un pas que la municipalité gauche plurielle ne franchira pas si on ne l’y force pas...
A la semaine prochaine , pour une nouvelle balade : mardi 13h devant la CFDT.
Vous voulez agir ou avez une action à proposer ? Vous avez un problème avec une administration ? Vous voulez prendre la parole au mégaphone dans un quartier populaire ou une Assedic ? Vous n’avez rien à faire le mardi après midi ?
Vous voulez faire monter la pression pendant la négociation de l’assurance-chômage ?
Rendez-vous tous les mardi à 13h00 devant la CFDT (au métro Belleville)
(avec la participation d’ AC ! Paris air libre, RTO-Résistance au travail obligatoire, et de la Coordination des intermittents et précaires d’île de France)
Lire les récits des autres balades