Communiqué de l’Assemblée générale des intermittents et précaires de Midi-pyrénées :
Aujourd’hui, 13 décembre, nous occupons le siège du MEDEF à Toulouse.
Les partenaires sociaux sont en ce moment même à nouveau réunis autour de la table des « négociations » pour modifier la convention de l’assurance chômage.
En fait de négociations, il ne s’agit, nous le savons, que d’un simulacre dans lequel le MEDEF (qui ne représente qu’1% des entreprises de France) cherche à éradiquer la notion même de droits collectifs en brandissant systématiquement le déficit de l’UNEDIC, sans rappeler les exonérations fiscales et les réductions de charges patronales qui l’ont organisé.
Il propose de durcir les conditions d’indemnisation et de réintroduire la dégressivité des allocations pour nous contraindre ainsi aux emplois précaires non choisis et sous payés.
Par ailleurs, le protocole Unedic signé le 26 juin 2003 par le MEDEF et la CFDT pour « sauver » le régime d’indemnisation des intermittents s’est révélé être une véritable machine à exclure : 2004 , 8% d’entre nous ont été éjecté du système, 17000 ont été « rattrapés » par le fond transitoire et il y a eu 36% d’entrants en moins.
De plus, il n’a résolu en rien les problèmes qu’il était censé traiter, notamment celui du déficit.
Ce protocole coûte 43% plus cher que le précédent. Tout en générant une forte exclusion parmi les plus précaires d’entre nous, il a de fait engendré une augmentation des allocations versées, essentiellement aux salariés les mieux payés et les plus régulièrement employés.
Par cette réforme, c’est une fois de plus aux principes mêmes de la solidarité inter-professionnelle que le MEDEF a voulu s’attaquer !
Mr Gautier-Sauvagnac, représentant du MEDEF, n’a eu de cesse de répéter que les négociations autour des annexes 8 et 10 des intermittents du spectacle et de l’audiovisuel n’auraient lieu aujourd’hui que « sous réserve d’avoir avancé sur la négociation de la convention générale d’assurance chômage ». Quid de l’urgence du mois de Juin 2003 ?
Nous savons que le traitement de nos annexes, s’il a lieu, suivra une logique de destruction de nos droits, de précarisation et d’exclusion.
C’est contre les choix anti-sociaux dictés par cette même et seule logique libérale imposée par le gouvernement et le patronat avec la complicité d’un certain nombre de syndicats, que nous nous mobilisons aujourd’hui et refusons de payer le prix fort.
Nous exigeons que les négociations se tiennent sur la base des propositions du Comité de suivi, comité au sein duquel nous sommes réellement représentés. A savoir :
un système mutualiste redistributif sur la base de 507 h sur une période de référence de 12 mois, une date anniversaire préfixe et le versement d’une indemnité sur 12 mois pour chaque jour non-employé.
Nous exigeons du gouvernement qu’il se positionne sur le non-agrément d’un accord qui ne respecterait pas ces principes.
Nous demandons expressément que la proposition de loi (PPL) émanant du Comité de Suivi et co-signée à ce jour par 470 parlementaires soit mise à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale.
Nous exigeons notre présence partout ou se décide notre sort ;
Nous exigeons un financement diversifié de la protection sociale reposant sur la solidarité interprofessionnelle et la taxation de la richesse produite ;
Nous exigeons des droits collectifs ;
Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous.
Nous restons mobilisés !..... Nos actions ne connaîtront pas de pause !
Les membres du Comité de suivi sont :
Les parlementaires UMP, UDF, PS, Groupe Communiste Républicain et Citoyen du Sénat ; La Coordination Nationale des Intermittents et les Organisations Syndicales : CGT Spectacle, Sud Spectacle, SFR, Syndéac, U-FISC (la Fédération des Arts de la Rue, le Syndicat des Nouvelles Formes des Arts du Cirque, la Fédercies, la Fédurok, SYNAVI, CITI, ActesIF, Réseau Chaînon), ainsi que des personnalités du spectacle vivant et du cinéma