Comme la semaine dernière, l’entrée du syndicat cogérant la destruction des droits sociaux est gardé par un groupe unitaire CFDT-RG.
Demain c’est la deuxième réunion de pseudo-négociations de l’assurance chômage au Medef, et il faut bien protéger ses futurs signataires contre les précaires, chômeurs, intermittents, qui ont l’impertinence de se retrouver ici chaque mardi...
Nous informons justement les passants du boulevard Belleville du rassemblement et action du lendemain devant le Medef pour faire pression sur les négo, et lisons quelques textes au mégaphone avant de partir en ballade.
Aujourd’hui nous allons faire la tournée des ASSEDIC et ANPE pour informer les usagers sur la négo et les possibilité d’agir, et éventuellement aider collectivement des usagers qui rencontreraient des problèmes avec l’administration.
A l’Assedic Vicq D’Azir (spécialisée dans les intermittents), le sous-directeur préfèrerait que nous informions à la sortie de son antenne, mais il fait froid et nous préfèrons largement informer les usagers au mégaphone à l’intérieur. Dans un coin, une annonce indique : « CASTING : on recherche de jeunes acrobates (filles et garçons) pour une prise de photo RÉMUNÉRÉE (débutants acceptés) » RÉMUNÉRÉE est en gras : une annonce pour un boulot rémunéré à l’Asssedic deviendrait l’exception ?
Juste à coté, l’ANPE St-Louis propose des formations de « ramoneurs fumistes », mais refuse à une usagère qui vient de réussir le concours d’entrée à l’école d’aide-soignante de prendre en charge cette formation choisie. L’ANPE, comme la
mission locale lui conseillent même d’attendre d’avoir 25 ans pour entrer dans le dispositif RMI et obtenir un financement
pour une formation de son choix-aide-soignante- ou pas...
Un tour de métro gratuit (le mardi c’est permis) et nous arrivons à Gambetta.
Nous continuons notre tournée d’information à l’ANPE Stendahl (10 rue des prairies), où pour une fois le panneau d’information réservé au mouvements de chômeurs et précaires - normalement obligatoire dans tous les ANPE- existe et est visible, rappelant même aux usagers leur droit de se faire accompagner à chaque rendez-vous (il faut dire que dans cette ANPE, la CGT Anpe est fortement présente).Nous restons une bonne demi-heure , puisque de nombreux usagers viennent nous poser les questions auxquelles ils n’ont pas trouvé de réponse (combien de temps pour toucher le RMI, où trouver des cours d’alaphabétisation, quelles aides d’urgence quand on n’a plus rien à manger ).Nous en retrouverons
d’ailleurs quelques uns dans nos permanences les jours suivants.
Pas très loin, à l’Assedic Stendahl (74 rue Stendahl) nous rencontrons une ex-salariée de la DASES, Direction de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Santé.
Ayant refusé le renouvellement de son contrat à cause de desaccords concernant son travail,et ne souhaitant pas enchainer les cdd sans embauche à la clé, elle risquait de ne pas avoir d’allocations chômage car la DASES (son employeur
donc) avait signalé son « refus volontaire » de signer un nouveau contrat, et faisait pression pour lui faire signer une déclaration comme quoi elle refusait son renouvellement de contrat.Ce qui aurait pu être assimilé à une démission sans droits au chômage.
Rappelons que sur Paris c’est la DASES qui salarie les travailleurs sociaux qui gèrent les allocataires du RMI et des Assedic. Sic.
Pour finir, nous faisons un petit tour à l’espace insertion et à la CAPI du 20ème arrondissement (tous deux au 2ème étage du 96 rue Orfila.). La plupart des travailleurs sociaux ont déjà fini de travailler et l’étage est assez peu occupé avant notre arrivée. Nous rencontrons tout de même la directrice de
la CAPI. La CAPI gère plus de 2200 allocataires du RMI, mais selon sa
directrice pas un n’a de problème avec ses services. Facile à
dire en leur absence...
Prochaine ballade mardi 29 novembre, 13 h devant la CFDT
Vous voulez agir ou avez une action à proposer ? Vous avez un problème avec une administration ? Vous voulez prendre la parole au mégaphone dans un quartier populaire ou une Assedic ? Vous n’avez rien à faire le mardi après midi ?
Vous voulez faire monter la pression pendant la négociation de l’assurance-chômage ?
Rendez-vous tous les mardi à 13h00 devant la CFDT (au métro Belleville)
(avec la participation d’ AC ! Paris air libre, RTO-Résistance au travail obligatoire, et de la Coordination des intermittents et précaires d’île de France)
Lire le récit de la première ballade