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Ballade et actions du mardi 15 novembre 2005

Publié, le dimanche 20 novembre 2005 | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : lundi 9 janvier 2006


Mardi 15 novembre 2005, devant la CFDT

Au rendez vous , nous sommes au moins deux groupes unitaires : le nôtre, chômeurs, précaires et intermittents, et celui des RG et de la CFDT, une bonne dizaine de gros bras avec gants plombés. L’entrée du syndicat est bien évidemment fermée, même les salariés de la boîte ont du mal à entrer.
Après une petite heure de diffusions de tracts, la balade commence. Comme il y a plusieurs actions concrètes à mener ce jour, nous décidons de nous séparer en deux groupes qui se rejoindront sur le dernier objectif.

Information à l’ASSEDIC Vicq d’Azir.

Un premier groupe se rend à l’Assedic de la rueVicq d’Azir, antenne consacrée aux intermittents du spectacle. A l’intérieur, nous diffusons des Interluttants et informons les usagers attendant leur tour. sur le début de la « négociation » de l’assurance-chômage, annexes 8 et 10 comprises, et sur les préconisations de l’expert gouvernemental, M. Guillot -qui propose de diminuer le nombre d’intermittents accédant à l’allocation non seulement par l’assurance-chômage (augmentation du seuil d’affiliation) mais aussi par une politique d’emploi culturel immanquablement destructrice des structures les plus fragiles. Devant l’Assedic, l’une d’entre nous s’ingénie à convaincre aussi fermement que poliment le vigile et un adjoint du directeur de l’Assedic de ne pas fermer l’antenne comme le veut la consigne si des usagers ( intermittents, chômeurs) y pénètrent organisés à plusieurs.
Pourtant il y en a des informations à partager.entre usagers. Nous exposons encore quelques résultats de l’enquête sur l’intermittence menée par une équipe du CNRS/Paris 1 et la Coordination nationale des intermittents et précaires, .et répondons à plusieurs questions sur le nouveau modèle d’assurance-chômage des salariés à l’emploi discontinu que propose la Coordination. Nous rappelons les rendez-vous où chacun peut s’agréger s’ils en a assez que l’on décide de son sort sans lui. et invitons les usagers présents à nous accompagner soutenir l’occupation d’une annexe du Ministère de la culture par des intermittents. Nous quittons l’Assedic, non sans avoir enrichi sa devanture de nos analyses écrites des réformes passées et de ce qu’augurent les prochaines.

Contrôle aléatoire à l ASSEDIC Picpus.

L’autre groupe s’est rendu à l’Assedic Picpus, pour la dernière occupation de son histoire, puisqu’elle ferme vendredi. Au passage , les usagers dépendant de cette antenne devront passer une semaine sans accès à leurs services, puisque la nouvelle antenne n’ouvrira à Bercy qu’une semaine après. Si nous sommes là , c’est pour dénouer la situation d’un chômeur qui survit avec zéro indemnité depuis le mois de mars. Ancien salarié dans la confection, il a déposé son dossier à cette date puis a attendu vainement une réponse des Assedic. C’est seulement au début du mois d’octobre que l’Assedic a enfin daigné lui signifier qu’il faisait l’objet d’un contrôle aléatoire.
Kesako ? Il fait partie des heureux chômeurs élus pour ce dispositif qui consiste à vérifier l’ensemble des données du demandeur d’emploi et de l’entreprise, et à exiger du salarié qu’il contraigne son patron à lui fournir tous les documents nécessaires. En attendant l’usager concerné a accumulé les dettes et les crédits, et ne peut plus payer le loyer du foyer dont la direction le menace d’expulsion ; il ne peut pas non plus prétendre au RMI puisqu’il n’a pas d’attestation d’ absence de droit de l’Assedic. Ainsi en cas de patron véreux pas en règle avec l’Urssaf, c’est l’ex-salarié qui en pâtit le premier puisque la procédure peut durer jusqu’à deux ans ( dixit l’Assedic ). Cela est-il vraiment légal ?
Après plus d’une heure d’occupation, et des provocations continuelles, voire physiques, de Mme Guillot, la directrice de l’agence (ne serait-elle pas mariée à un expert du gouvernement ?) nous obtenons enfin un rendez-vous avec l’unité « Audit » des Assedic, qui nous assure par ailleurs qu’ils feront le nécessaire pour que la personne puisse toucher le RMI en attendant le règlement du dossier.
Nous profiterons de cette occupation pour dénouer un autre cas ubuesque, celui d’un jeune chômeur qui, venu à un rendez-vous pour s’inscrire, a eu la surprise d’apprendre qu’il était d’ores et déjà radié. L’Assedic, qui refusait au départ de le recevoir pour un retard de cinq minutes à son rendez-vous, finira par reconnaître son erreur.

Occupation des Bons Enfants.

Pendant ce temps, l’autre groupe est arrivé devant l’immeuble des Bons Enfants, annexe du Ministère de la culture et de la communication, pour soutenir les intermittents qui occupent son hall depuis le matin, afin de forcer le Ministre de la culture à tenir ses engagements (un « système pérenne et équitable avant le 1er janvier 2006 »). Nous échangeons des informations avec les occupants à travers les espaces entre les plaques de verre de l’immeuble (l’entrée est évidemment gardée par des CRS qui empêchent de laisser passer jusqu’aux journalistes), puis commençons à rédiger un communiqué de soutien à cette action (initiée par la Fédération CGT du spectacle), tandis que s’accumulent les cars de CRS en face de l’immeuble. Cependant les occupants, qui ont pointé vers la rue une banderole « 1er jour d’occupation », sont bien décidés à rester tant que le Ministre n’aura pas répondu à leurs exigences.
Celui-ci préfèrera les faire expulser par les CRS vers 23h00.

Recruter autrement (pour une France active).

La journée n’est pas finie et les deux groupes se rejoignent dans le métro. Nous avons eu vent d’un colloque, avec cocktail et invités prestigieux : « Recruter autrement ». Ça se passe à la luxueuse Bourse du Commerce et de l’Industrie, en présence d’une responsable de l’Assedic, du directeur délégué de l’Anpe Paris, du directeur des ressources humaines de Monoprix, et de l’homme le plus recherché par les collectifs de chômeurs et précaires depuis l’année dernière : M. Christian Sautter, ancien ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, ancien préfet de région, actuel adjoint au développement économique et à l’emploi de la Ville de Paris, et président de France Active, association qui fait notamment du lobbying pour les entreprises d’insertion.
M. Sautter envoie au diable les collectifs de précaires souhaitant le rencontrer depuis plus d’un an, refusant de s’expliquer publiquement sur les boulots précaires proposés par la Ville aux chômeurs (contrat d’avenir, et cdd en tout genre), ainsi que sur le montant colossal des aides communales pour les entreprises. Cette fois, pris à partie publiquement, il ne tient pas longtemps son excuse de ne pas avoir son agenda sur lui, et charge sa sous-directrice à l’emploi et la formation d’accorder sur le champ un rendez-vous aux collectifs de chômeurs et d’intermittents présents.

Quant au colloque lui-même, nous y resterons le temps d’écouter un éloge de l’apprentissage à 14 ans, celui-ci devant « résoudre les problèmes comportementaux »des jeunes, selon une chef d’entreprise, et d’apprendre par la bouche de M. Sautter que Paris compte aussi ses zones sensibles et ses ghettos « dans les quartiers périphériques » (vers Gambetta et les Buttes-Chaumont d’après ce qu’on a pu comprendre ). Nous aurons aussi droit à un véritable scoop : la première « maison de l’emploi », c’est à dire le regroupement de tous les services de contrôle des précaires dans un même lieu, ouvrira ses portes en janvier à Paris, et elle se situera ... à la Bourse du commerce justement.

Prochaine ballade mardi 22 novembre, à 13 h devant la CFDT

Lire le récit de la ballade du mardi 22 novembre

Vous avez une action à proposer ? Vous avez un problème avec une administration ? Vous voulez prendre la parole au mégaphone dans un quartier populaire ou une Assedic ? Vous n’avez rien à faire le mardi après midi ? Vous voulez faire monter la pression pendant la négociation de l’assurance-chômage ?
Rendez-vous tous les mardi à 13h00 devant la CFDT (au métro Belleville)
Avec la participation d’ AC ! Paris air libre, RTO-Résistance au travail obligatoire, et de la Coordination des intermittents et précaires d’île de France.



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Mise en ligne le : 2 décembre 2005
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- 5 affiches pour annoncer les rendez-vous des mardis.

A télécharger, imprimer et coller sur tous les murs de Paris : sur la CFDT, les Assedic, les bars, les ANPE, les Ministères, les CAF, chez vos amis, dans les boulangeries, les théâtres, les salles de catchs...





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