Flexibilité partout, droits sociaux nulle part ?
Aujourd’hui, nous rendons visite à la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME, syndicat signataire du protocole d’accord du 26 juin 2003 sur les intermittents du spectacle), au moment où le plan d’urgence pour l’emploi (PUE !) de Dominique de Villepin est en voie d’adoption, sans débat public.
On nous parle de fusionner CDI et CDD : le contrat nouvelle embauche contourne la notion de durée déterminée attachée au CDD et constitue de ce fait une attaque sans précédent contre les droits des salariés.
Demain le Conseil d’Administration de l’UNEDIC examine une convention tripartite État / ANPE / UNEDIC qui confie à l’ASSEDIC, organisme de droit privé, le contrôle des demandeurs d’emploi. L’explosion des radiations provoquée par l’application du PARE est promise à un bel avenir : on pourra bientôt revendiquer à la fois une baisse des chiffres du chômage et une amélioration de la proportion de chômeurs indemnisés par l’UNEDIC.
L’existence même de cette convention démontre que le paritarisme supposé présider au fonctionnement de l’UNEDIC n’est qu’une fiction : chacun le sait, les principaux concernés sont absents de toute « négociation » ; de plus, aucune convention UNEDIC ne peut s’appliquer sans un agrément gouvernemental.
Pour relancer le dialogue social avec les partenaires sociaux, nous interpellons aujourd’hui la CGPME sur leurs positions et pour leur présenter nos propositions quant au régime d’assurance-chômage des salariés à l’emploi discontinu.
Nous appelons à manifester demain à 14H devant l’UNEDIC, 82 rue de Reuilly, M° Montgallet
Coordination des intermittents et précaires d’Île-de-France
14 quai de la Charente 75019 Paris, 01 40 34 59 74
http://www.cip-idf.org/