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Mardi 28 juin, projection d’un entretien de Jean Oury

Publié, le lundi 27 juin 2005 | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : lundi 27 juin 2005


A l’issue de la réunion bihebdomadaire décisionnaire, la commission Boris Barnet propose la projection d’un entretien de Jean Oury réalisé par Nicolas Philibert.

Tout groupe se présente sous une espèce de bivalence, sous une double face. La face rassurante, voilant toute transcendance, vendant de l’éternité à la petite semaine, on pourrait l’appeler de l’aliénation douce, et puis l’autre, qui laisse affleurer l’image la plus accomplie de la finitude humaine, toute entreprise mienne s’y trouvant dépossédée au nom d’une instance plus implacable que ma propre mort, celle de sa capture par l’existence d’autrui.
Félix Guattari.

Quand un atelier marchait bien, je me souviens qu’avec Félix on restait sur la réserve. Parce que dès qu’il y a mise en place d’une instance, ou d’un atelier, ceux qui y sont ont tendance à se regrouper, à se coller les uns aux autres dans un système de cooptation imaginaire, clos. Et il y a création d’un territoire. C’est une tendance dite naturelle. Plus on travaille bien dans un atelier, plus ça se ferme.
Ce que j’appelle « la loi » doit intervenir pour casser ces territoires, ou du moins pour les ouvrir.[...]


Donc, il y a ce tas de gens. L’institution, quand ça existe, c’est un travail, une stratégie pour éviter que le tas de gens fermente, comme un pot de confiture dont le couvercle a été mal fermé. La mise en place d’un club, c’est un opérateur pour éviter que ça fermente, sans se contenter de résoudre le problème par le cloisonnement et l’homogénéité. Or le problème est comparable quel que soit le tas de gens ; une école, une prison, une usine, un bureau. C’est pour ça que ce qu’on a appelé la psychothérapie institutionnelle - j’ai du mal à prononcer ce mot - est une instance critique de la société dans sa globalité.
Eviter la dégradation d’un tas de gens par non-vigilance, ça demande du sérieux. Le sérieux, disait Kierkegaard, ça ne peut pas se définir. Le sérieux, c’est le sérieux.[...]
Ce genre de travail est une façon de singulariser les gens qui sont là, de transformer, comme disait Gabriel Tarde, la foule en public, d’avoir affaire à l’hétérogène sans essayer de l’écraser. Ça, c’est l’exercice de la loi. Ça ne peut venir de l’établissement, qui ne peut produire que des règles. C’est un travail énorme parce que la loi, comme disait Lacan, c’est le désir. C’est ce qui structure l’ambiance, ce qui autorise une attention commune, une sympathie, une « attitude collective ». La mise en place concrète se fait par une structure de partage. « Partage est notre maître », comme disait Pindare. Si seulement...





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