Quatre intermittents du spectacle ont été arbitrairement arrêtés et placés en garde-à-vue, après l’intervention sur le plateau de la Star Academy le 18 octobre 2003. Après 15 mois de mise en examen, ceux-ci attendent maintenant leur procès en Correctionnelle.
Le Contexte :
En octobre 2003, les intermittents du spectacle organisent une semaine de sensibilisation aux conséquences du protocole UNEDIC, auprès des professionnels du secteur de l’audiovisuel.
Des interventions d’information et de sensibilisation se succèdent pendant « Une Semaine Morte pour une Culture Vivante », auprès des laboratoires, des loueurs de matériels, desprestataires de service, sur les plateaux de tournage de cinéma, et de télévision, et chaque fois sans violences.
Pour clore cette semaine très active, les intermittents participent à un défilé très festif, typecarnaval, l’après-midi du samedi 18 octobre. En déambulant une information circule debouche à oreille appelant à un rendez-vous pour le soir même. Aucune autre précisionn’est divulguée, ni sur la nature, ni sur le lieu de l’action.
Arrivé à la Plaine St Denis, un groupe accède au plateau de l’émission « Star Academy » et, à l’invitation du présentateur, fait la lecture d’un communiqué destiné aux techniciens etau public. Alors que toute la salle applaudit, d’autres intermittents, coincés dans le hall d’entrée, sont pris violemment à parti par des agents de sécurité particulièrement agressifs. Des coups sont portés par le personnel de sécurité, et plusieurs intermittents, blessés ou traumatisés, sont conduits aux urgences médico-judiciaires. 3 des blessés exprimant leur volonté de porter plainte contre les auteursdes violences sont arrêtés et placés en garde-à-vue pour 48h. Un 4ème, pris auhasard, subira le même sort.
Tous seront mis en examen.
Un an et demi après, ils sont renvoyés devant le tribunal correctionnel, accusés, selon les cas, de violences en réunion, menaces de mort, dégradations, violences volontaires et entrave à la liberté du travail et d’expression.
Il est important aujourd’hui de se mobiliser collectivement pour appuyer leur défense. Pour cela, un appel à témoin est lancé et un comité de soutien est constitué.
Face à la criminalisation des actions syndicales et militantes, qui vise à réprimer tous ceux qui s’opposent à la casse des droits sociaux et au décervelage planifié, il nous faut plus que jamais rester mobilisés.