L’UNEDIC AGGRAVE SON CAS (et son déficit).
A l’occasion du rassemblement lors du Conseil d’Administration de l’UNEDIC le 05 janvier 2005, année de la négociation de la convention d’assurance-chômage, nous, chômeurs, précaires, intermittents occupons le siège de INGEUS, 18 rue de la pépinière dans le 8ème à Paris.
Ce cabinet est chargé par l’ANPE de reclasser 6000 chômeurs de longue durée.
Comme pour les annexes 8 et 10 dont certains dossiers sont sous-traités par la société Experian, cette privatisation de la mission de service public de l’ANPE anticipe la mise en ouvre de la loi de cohésion sociale (plan Borloo) qui prévoit de mettre en concurrence l’ANPE avec des organismes privés, alors que cette loi n’a pas obtenu l’accord du conseil constitutionnel.
Pour chaque chômeur pris en charge, l’UNEDIC verse 2800 euros à INGEUS, plus 300 euros à l’embauche, plus 600 euros 13 semaines après l’embauche et enfin 600 euros 6 mois plus tard. L’UNEDIC est prête à dépenser 4300 euros (6000 euros pour une personne de plus de cinquante ans) pour chaque chômeur remis au travail. D’un côté on nous déclare qu’une indemnisation décente des chômeurs coûte trop cher [1], et de l’autre l’UNEDIC est prête à sous-traiter à grand frais l’activité de l’ANPE.
Jean-Pierre Revoil, directeur général de l’UNEDIC, déclare : « Le recours à INGEUS peut être rentable à partir du moment où la durée d’indemnisation des chômeurs est réduite de cinq mois ».
Ces pratiques participent du démantèlement généralisé des services publics et du conditionnement de tous les droits sociaux à l’emploi. Nous refusons cette politique de l’emploi forcé et son financement par nos cotisations.
Nous exigeons que cet argent serve à financer l’indemnisation de toutes les formes de chômage et de précarité..
Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous.
Nos actions ne connaîtront pas de pause.
AC !, APEIS, CNT, Coordination des Intermittents et Précaires