Nous menons une action pédagogique envers le public afin de l’informer des raisons de notre mouvement et par là désamorcer autant que possible son mécontentement voire son animosité à notre égard puisque, malgré nous, nous le privons de divertissements ou de manifestations culturelles.
Nous espérons en outre le rallier à notre juste combat de façon à ce qu’il grossisse les rangs des collectifs de public solidaire et que se manifeste une opinion plutôt en notre faveur.
Pour permettre à ces objectifs d’ être atteints nous menons principalement 3 types
d’ actions.
L’ information Directe, dite « Place Publique »
Elle relève du dialogue d’individu à individu où nos équipes prennent le temps nécessaire avec chaque interlocuteur d’ énoncer les réalités de nos professions, le régime d’assurance chômage auquel nous sommes soumis et celui qu’ on veut de force nous appliquer (protocole du 27 juin).
Ces actions se déroulent dans l’ espace public de la cité( métro, marchés, places, cafés,...) et s’ accompagnent de la diffusion de tracts et d’une collecte de signatures pour une pétition.
Ce sont des équipes de 5/10 personnes qui partent en général le matin. Ces actions durent environ 2h et elles offrent surtout la possibilité de toucher une population qui fréquente peu ou rarement les espaces culturels. L’accueil est en général très positif.
L’ information via les artistes et techniciens
Les artistes et techniciens possèdent une tribune et/ou un espace en lien direct avec le public (Théâtres, Cinémas, Festivals, Salles de concerts...)
Vers ces artistes et techniciens, nous relayons l’ information sur les conséquences catastrophiques que l’ application du protocole du 27 juin ne manquera pas d’engendrer (ils sont très souvent peu informés !).
En clair, nous les aidons à faire le choix crucial et « révoltant » de la grève et à communiquer à leur public les raisons fondamentales de cette décision. Nous les invitons à mettre en place à l’intérieur de leur lieu de travail, l’espace de réflexion qui se substituera (ou pas) à la manifestation culturelle prévue.
Nous réfléchissons avec eux aux actions les mieux appropriées à un espace et un temps donnés (on ne met pas en place le même type d’action dans une salle de 1000 personnes où l’on devait jouer un soir et dans une salle de 150 personnes où l’on devait jouer 3 semaines).
Pour ce travail de « relais » avec les équipes artistiques nous avons élaboré du matériel pédagogique -explication du protocole, argumentaire- et nous leur fournissons des tracts, des pétitions.
Ces actions sont menées par des équipes de 3, 4 personnes qui vont le soir rencontrer les artistes et techniciens sur leurs lieux de travail.
Organisation de forums et débats
Ces forums et débats permettent là encore l’explication pédagogique du nouveau protocole et , au delà, mettent en question la place de la culture dans notre société. Ils font le point sur les orientations gravissimes de notre gouvernement à ce sujet et le démantèlement de « l’Exception Culturelle Française ».
Nous organisons ces débats et forums de notre propre initiative, le plus souvent à la permanence de la Coordination ( rue Merlin, Salle Olympe de Gouges) ou bien en partenariat avec des acteurs de la vie culturelle et sociale (tels que la Mairie de Paris,
le Festival Paris Quartiers d’Eté...).
Voilà les grandes lignes de travail de la Commission Public.
D’autres sont à l’étude, et toutes les propositions et les forces vives seront les bienvenues pour nourrir la réflexion et l’action.
A tout de suite.