Paris le 5 mai 2004,
Communiqué de Anne HIDALGO
Secrétaire nationale à la Culture et aux Médias
Comme on pouvait le supposer, les annonces du ministre de la Culture et de la Communication pour sortir du conflit des intermittents ne répondent pas aux attentes des artistes et professionnels de la culture et des médias. Si dans son discours de ce matin, le ministre affiche l’ambition d’être un grand ministre de la Culture, les mesures annoncées en manquent sérieusement.
Le ministre n’a fait aucune annonce sur les mesures d’urgence que demandaient les professionnels, c’est-à-dire le retour aux 507 heures sur 12 mois et le règlement du problème des congés maternité et maladie. Pour ces deux questions, il s’en remet au MEDEF, ce qui laisse à penser qu’il est sous la tutelle de celui-ci. Le ministre se contente de proposer un fonds d’aide provisoire, géré par l’UNEDIC et totalement sous-doté, qui ne répondra pas à la détresse de centaines d’intermittents, nouvellement exclus, chaque mois, du régime.
Avec de telles « non-annonces », le ministre et le Gouvernement prennent le risque de voir une nouvelle fois la saison des festivals perturbée alors que le festival de Cannes va s’ouvrir dans quelques jours sous le regard des professionnels du monde entier.
Le Parti socialiste rappelle qu’il demande, depuis plusieurs mois, d’abroger l’accord de juin 2003 et de réouvrir des négociations avec l’ensemble des professionnels sur la base des propositions du comité de suivi.