Si on arrêtait la désinformation sur le dossier des intermittents ?
Sur quelle base le « contre-projet des intermittents » a-t-il été chiffré par l’UNEDIC ?
Il est inacceptable que l’UNEDIC évoque un surcoût de 400 millions d’euros alors que ses « experts » n’ont pas les moyens d’évaluer quoi que ce soit. En effet, le contre-projet du comité de suivi est un cadre de propositions et ne peut pas être expertisé puisqu’il ne contient aucune formule mathématique.
De plus, il est affligeant de constater que cette expertise se base sur des fausses « mesures ».
Prenons le cas de la franchise : affirmer que nous voulons la supprimer relève de la cécité ou du mensonge. Elle figure évidemment dans le contre-projet. En revanche, nous affirmons que la franchise devient hélas inopérante dans le protocole mis en place le 1er janvier. Nous ne cessons de dire que cela va entraîner un surcoût énorme car le protocole va très bien rémunérer les gros salaires.
Exemple : un comédien gagne 85.000 € /an (soit plus de 7000 €/mois) en déclarant 700 heures de travail. Avec le protocole mis en place au 1er janvier, il peut désormais toucher en 2 ans 22.250 € d’allocations !!
Les assedics ne doivent pas être un revenu de complément mais un revenu de remplacement.
Le protocole mis en place au 1er janvier accentue les dérives, excessivement coûteuses, d’un système utilisé pour maintenir une continuité de niveau de vie (revenu de complément ou de confort).
Exemple : un salarié gagne de façon permanente 36.600 €/an (soit 3000 €/mois). Avec le protocole mis en place au 1er janvier, les assédics lui verseront 19.000 €/an (soit plus de 1500 €/mois)
Le protocole mis en place le 1er janvier n’a en réalité aucune justification économique. Personne n’a jamais prouvé qu’il améliorerait en quoi que ce soit la situation financière du Régime d’Assurance Chômage. Il devient de plus en plus clair que l’échec programmé de cette réforme (notamment sur la question des coûts) n’aura servi qu’à légitimer la création d’une caisse autonome complémentaire proposée par François Chérèque.
Il faut effectivement repenser le financement de l’UNEDIC mais dans sa globalité. C’est au déficit structurel qu’il faut s’attaquer en élargissant le financement à d’autres sources que la cotisation.
Des sommes énormes seront dilapidées pour rémunérer des salariés qui n’en ont pas besoin. Dans le même temps, ce sont 30.000 intermittents et 850.000 chômeurs qui sont exclus.
C’est inacceptable. Nous refusons catégoriquement d’utiliser le nombre d’allocataires comme variable d’ajustement.
Nous proposons un dispositif de limitation efficace sous la forme d’un plafond mensuel de cumul salaires+indemnités. C’est un instrument de régulation et de redistribution.
Comme par hasard, les experts de l’UNEDIC n’évoquent pas ce dispositif essentiel, pourquoi ?
Parce qu’il fait des économies ?
Il est impossible d’affirmer que notre projet est coûteux, nous le savons juste et adapté.
Nous attendons de le soumettre (ainsi que le protocole en place jamais chiffré) à une expertise impartiale et complète.