Sur fond de régression sociale généralisée et sous prétexte de commémorer la Révolution de 1789 ainsi que la vocation de la France en matière de Droits de l’Homme, le 14 juillet est surtout l’occasion d’une démonstration de puissance militaire.
Profitons-en pour citer quelques chiffres :
Coût du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle : 10,8 milliards d’euros (avions compris).
Coût estimé du Terrible, dernier sous-marin nucléaire, actuellement en construction : 1,52 milliard d’euros.
Total : 10,8 + 1,52 = 12,32 milliards d’euros.
Donc - et sans prendre en compte leur entretien - ces deux bâtiments représentent 50 fois le déficit du système d’indemnisation des intermittents du spectacle (ce déficit est ramené à sa juste mesure, c’est-à-dire 250 millions d’euros, et non 828).
On peut dire les choses autrement : ils valent 570 000 fois le salaire annuel moyen d’un professeur ! Ce qui revient à dire qu’avec la même somme, on pourrait payer 5 700 professeurs pendant 100 ans !!
Étaler sa puissance militaire d’un côté, tout en démantelant l’Éducation nationale, la culture, la santé, les services publics en général, tout en détruisant les liens de solidarité, c’est un choix de société.
DE CETTE SOCIETE, NOUS NE VOULONS PAS.
Les intermittents du spectacle sont dressés contre le protocole d’accord scélérat signé le 26 juin. Ils prolongent et enrichissent les grandes luttes du printemps.
Leur victoire serait en partie la victoire de tous.
Le 14 juillet 1790, on célébrait la Fête de la Fédération.
Le 14 juillet 2003, nous fêtons la Fédération des luttes.
Coordination des intermittents et précaires d’Ile-de-France